Le plus important monument à savoir le théâtre romain, sans conteste, ayant été cité dans la partie intitulée « sites archéologiques », dans le souci de montrer toute l’importance de l’archéologie dans notre localité, il convient de remarquer, dès le départ, que la diversité des types d’architecture observés dans la construction des différentes parties de la ville, tout au long des étapes de son évolution, de l’implantation des multiples agrandissements qui n’ont cessé de s’y rajouter, au fil des années, et des nouvelles structures qu’elle a acquises ou qu’elle continue d’acquérir, de nos jours, offrent aux visiteurs un éventail aussi vaste que varié d’édifices ayant leurs particularités.
A l’instar du théâtre antique, un autre monument, dans le sens d’œuvre importante, digne de durer, qui est l’établissement des thermes romains a été mentionné, comme document d’une époque, avec les vestiges archéologiques également.
Idem pour l’enceinte de l’ex-caserne considérée comme monument historique et , à ce titre, ayant fait l’objet d’un classement administratif en vue d’en assurer la conservation.
Le damier central attribuait à la ville des rues se croisant orthogonalement. Les édifices publics bâtis dans cet espace se limitaient, schématiquement, à la mosquée, en haut de la rue d’Announa, l’ancienne s/préfecture à côté du tribunal et de la maison de rééducation, en haut de l’avenue du premier novembre, et, légèrement plus bas, ce qui s’appelait la place Saint Augustin avec l’église et la 1e poste. Les écoles et les banques se trouvaient dans la partie basse.
Au nord et à l’est, ont été construites les premières villas entourées des jardins puis venaient les fermes au milieu des terres. L’habitat s’est développé au 20e siècle dans la cité du bon accueil et celle de l’école composées de maisons avec des espaces verts. Dans la cité indigène ( Ben Boulaïd, étant son nom actuel ), il y a le style mauresque.
On observe de plus en plus un enchevêtrement des deux critères de la prédominance de la tuile dans les premières constructions et des terrasses dans celles qui sont récentes, car beaucoup de maisons anciennes sont démolies et remplacées par des immeubles à plusieurs étages, alors que des projets contemporains optent pour la toiture en tuiles.
Les premiers lotissements ont affecté le nord de l’agglomération. Le niveau unique était général, L’école Mouloud FERAOUN ( qui s’appelait Anatole France ) n’existait pas. L’emplacement de l’hôtel de trois étoiles, Mermoura, était inoccupé.
Au-delà de la voie ferrée, s’était implanté un faubourg constitué de villas tout au long de la route, puis d’habitations modestes, sur des terres de jardins. Plus au nord, il n’y avait qu’une ferme. C’est l’actuelle grande cité Mékhancha qui constitue ( pour combien d’années ? ) la limite nord de l’urbanisme, si on fait abstraction de la cité militaire et de la direction de la protection civile.
Les trois usines d’abord, pendant la première décennie de l’indépendance, et tout un tas d’infrastructures (comprenant, entre autres, les installations sportives de l’OPOW, les halles, l’abattoir et le centre de formation administrative) par la suite, avant la fin du 20e siècle ont vu le jour autour du tronçon de RN n° 20 qui s’est appelé route stratégique pendant la 2e guerre mondiale, et porte désormais le nom du chahid KOUICEM Abdelhak.
Les premiers lotissements initiés par une commune algérienne sont au nombre de deux et comprennent celui qui est désigné par la date du « 19 juin ». Là, les bénéficiaires ont donné aux constructions familiales des ampleurs considérables. A partir de cette opération, les architectes ont donné libre cours à leur imagination, certaines de leurs réalisations étant de véritables châteaux n’ayant malheureusement que des semblants d’espaces verts.
Les développements des 2 cités Les frères RAHABI et Yahia MAGHMOULI ont été aussi spectaculaires que brusques.
L’engagement des pouvoirs publics à faire face à la crise du logement a doté la ville, avant la fin du siècle passé, dans sa partie inférieure, des cités BARA et AGABI et, dans sa partie supérieure, des cités GAHDOUR et FOUGEROLLE ainsi que, pour stopper les constructions illicites, sur les hauteurs de la périphérie sud d’un vaste ensemble s’étalant sur trois zones ( Cités FOUGEROLLE A, B, et C ) Partout, les immeubles se juxtaposent.
La cité des frères RAHABI qui était, à l’origine, une zone réservée à l’activité industrielle, et qui a servi à loger un grand nombre de familles dans ses pavillons montés rapidement par la société danoise GERODON, se trouve désormais entourée par une infinité d’immeubles ayant, apparemment, une capacité d’habitat dépassant celle de tout ce qui a été bâti, auparavant, et affichant une architecture particulière selon les programmes. La partie baptisée Emir Abd El Kader est la seule ayant été inaugurée en 2004.
Les extensions du lotissement du 19 juin sont très vastes.
Les promoteurs privée de logement ont démarré leurs projets au début du nouveau millénaire. Les ouvrages d’architecture sous forme d’édifices publics se sont multipliés surtout depuis une trentaine d’années, du fait du découpage administratif en vertu duquel Guelma est devenu chef-lieu de wilaya.
C’est ainsi que les différents secteurs de l’activité administrative, socio-économique et culturelle, par le biais de leurs infrastructures respectives, et compte tenu des directives des ministères de tutelle, continuent de doter la ville d’édifices d’architecture variée.
Il n’y a pas que la maison de la culture, le palais de justice et l’université qui embellissent la ville...
Dans le sens d’ouvrages d’architecture ou de sculpture destinés à perpétuer le souvenir d’un personnage ou d’un événement, Guelma compte un certain nombre de monuments.
1-
Statue du Président Houari BOUMEDIENE :
Le meilleur carrefour de la ville a été choisi à son emplacement, en face de l’APW, place du 19 mars. L’artiste Mme DAHEL Z., l’a représenté dans sa tenue vestimentaire préférée, costume taillé sur mesure surmonté du burnous traditionnel. La commission chargée de la pose de la statue avait opté, en 2004, pour un piédestal sous forme de rocher en rapport avec l’attachement du Président à la terre. Des aménagements effectués, deux années après, sont revenus à une assise construite.
2-
Mountalaq el massira :
C’est un ensemble de neuf statues prenant corps dans un grand bloc. Le carrefour choisi pour son édification tient compte de l’endroit où se sont groupés les patriotes organisateurs de l’événement, à « El Karmâte ». Le travail a été réalisé par l’artiste sus-mentionnée, en 1986, et comporte deux symboles :
a) le point de départ de la manifestation du 8 /5 /1945.
b) La relation liant étroitement le soulèvement en question et la révolution armée ayant libéré le pays, en ce sens que les personnages sculptés représentent les 9 années conduisant d’un fait historique à l’autre.
3-
Le mémorial ou Maqâm ech chahid :
Edifié sur une butte à l’emplacement d’une ferme française rasée pour lui céder la place, il date de 1986. Deux tours caractéristiques et deux statues colossales de maquisards complètent l’ouvrage. De l’esplanade qui l’entoure, du parc qui lui est annexé ou des escaliers qui y conduisent, on a un sentiment de quiétude. De son balcon, la vue dégagée embrasse aussi bien la ville dans son étendue principale que la contrée environnante dans la diversité de son relief. Le mémorial abrite le musée de la révolution.
4-
Stèle des martyrs :
Elle se trouve au cœur de l’ancienne ville, au centre de la place du même nom, entre la mosquée BenBadis et le square Mustapha SERIDI, et plus précisément à l’emplacement de l’ancien kiosque à musique que les Guelmis de troisième âge ont connu. C’est l’œuvre de l’entrepreneur GHAFFAR.
5-
Buste de SOUDANI Boudjemaa :
La réalisation a été faite dans le cadre des manifestations culturelles ayant marqué le 61e anniversaire du génocide du 8 mai 45. Elle se trouve au croisement du boulevard portant le nom du héros avec l’avenue du 1er novembre.
6-
La sculpture des bras brisant les chaînes :
Le travail a été conçu par M. BENYAHIA de Constantine et date de 1977. Son financement provenait d’une souscription publique sur appel de l’APC, à l’occasion de l’organisation de la première semaine culturelle et commerciale de la ville. Elle se trouvait près du théâtre antique quand on pouvait y accéder par la rue BOUMAZA A. Son transfert à la place du 8 mai 45 a été opéré au début du siècle en cours.
7- Les autres traces des massacres du 8 mai 45 sont perçues, en ville, à travers la stèle de la carrière ( derrière le cimetière des martyrs), celle élevée dans le tepidarium ( des thermes romains), la plaque fixée sur le mur de façade du dépôt ayant servi de local au groupe scout « En noudjoum » ( rue BOUHAFS A.S.), celle qui rappelle les victimes de l’école complémentaire Med ABDOU, les tableaux rendant hommage (près du croisement de l’avenue du 1er novembre et de la rue portant pour nom la date en question) à la 1e victime et à celles qui ont suivi par la suite, etc.
8- La journée mondiale de la femme a permis à la ville d’avoir les deux statues du quartier du 8 mars. La mère protégeant son petit enfant est l’œuvre de Mme ZAIMIA. La femme assise, décidée à combattre, est une réplique exécutée par Mme DAHEL de son élément féminin faisant partie du groupe de « Mountalaq el massira ».
9- La place de l’agriculture dans l’économie de la région est matérialisée par les statues conçues par Mme ZAIMIA et représentant le semeur ( devant l’ITMA ) et le moissonneur ( à l’extrémité du bvd SOUDANI Boudjemaa du côté du bvd BOUMAZA Saïd ).
10- Les nombreuses fresques sur carreaux de faïence et les divers tableaux de peinture sur des façades de mur ou des plaques métalliques sont l’autre facette par laquelle la ville cultive les valeurs de liberté, de sacrifice et de courage d’une part et met en exergue l’importance du patrimoine culturel et social, d’autre part. Ces travaux de plusieurs artistes se rencontraient, avant l’apparition ces dernières années des panneaux publicitaires, à une multitude d’endroits dont les arcades de âly Chuchéna, l’enceinte de l’ex-caserne, le carrefour d’el Kermâte, la gare routière, le marché Salem Med, etc.
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Posté Le : 28/10/2007
Posté par : nassima-v
Ecrit par : M.-L. GASMI
Source : www.guelma.org