Damas a promis, vendredi, des concessions avant Genève II, qui devrait ouvrir ses travaux dans quatre jours dans la ville suisse de Montreux. Le ministre syrien des AE, Walid Mouallem, a annoncé un cessez-le-feu avant la conférence, depuis Moscou où il peaufinait la participation du régime de Bachar Al-Assad avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, lequel avait examiné avec le ministre iranien la présence de cet autre allié de Damas à la table des négociations multilatérales sous l'égide de l'Onu et parrainées par Moscou-Washington.À quatre jours du coup d'envoi du rendez-vous diplomatique imposé par ce couple, le pouvoir syrien s'est dit prêt à autoriser des convois d'aide, à échanger des prisonniers et à mettre en ?uvre un plan de cessez-le-feu dans la région d'Alep. Ce premier train de concessions répond à certaines exigences de la Coalition de l'opposition syrienne, reprises par le médiateur international Lakhdar Brahimi. Les concessions de Damas sont intervenues alors que l'opposition n'était toujours pas parvenue à accorder ses violons, très divisée sous la pression de ses parrains arabes, le Qatar et l'Arabie saoudite.Par contre, ses parrains occidentaux, les Etats-Unis suivis de la France, pressent la Coalition de participer à Genève II, de saisir l'opportunité de s'asseoir à la même table que le régime qu'elle combat depuis trois années.Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a même fait montre de sa colère, relevant que la donne de la question a évolué par rapport à novembre dernier lorsque la Coalition avait posé une série de conditions très strictes à sa participation à la conférence.Sur le plan politique, elle avait exigé notamment que les discussions se déroulent "sur la base d'un transfert intégral" du pouvoir et que le président Assad et ceux qui ont du sang sur les mains ne jouent aucun rôle dans la transition. Entre temps, le régime de Damas devait reprendre du poil de la bête et marquer des points. Après la mise à exécution du démantèlement de son arsenal chimique, Bachar Al-Assad est même devenu plus fréquentable, d'autant que son opposition s'est engluée dans des divisions imposées par sa trop grande proximité avec ses parrains régionaux et occidentaux, se laissant distancer par ses ailes islamistes à l'ambition affichée de fonder un califat pour le djihad international en Syrie.Bachar Al-Assad s'est frotté les mains, ses inquiétudes, avertissements et prévisions sur la montée du terrorisme islamiste, s'étant révélés fondés.Aux yeux de Washington il serait même apparu comme le solide rempart contre la propagation d'Al-Qaïda au Moyen et Proche-Orient. John Kerry pense que Genève II est fortuit pour trouver une solution politique à la crise qui a déjà dangereusement débordé de ses frontières, notamment sur le fragile Liban et l'Irak toujours en guerre.D. BNomAdresse email
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Posté Le : 19/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel Bouatta
Source : www.liberte-algerie.com