«Monoprix» et «Globe», deux infrastructures à l'abandon

? Les deux anciennes surfaces commerciales, le ‘Monoprix' et le ‘Globe' (datant de la période coloniale), situées en plein centre-ville et dans l'artère la plus commerçante, à savoir la rue du 19 Juin (ex rue de France) se trouvent en rénovation depuis plusieurs années. Le premier (le Monoprix) faisait partie des projets à livrer à l'occasion de la fameuse manifestation ‘Constantine, capitale de Culture arabe' en 2015. Cependant, nous sommes, en 2018 et cette surface est toujours fermée et en travaux de réhabilitation, ou de rénovation, qui s'éternisent. La bâtisse encore en chantier, a changé à plusieurs reprises de vocation et de tutelle. Ainsi, elle dépendait, au départ, de la direction de la Culture et c'est à ce titre qu'elle devait être rénovée dans le cadre de la manifestation culturelle arabe, devant être transformée en un musée d'art moderne et contemporain (MAMC). En 2014, elle a changé de vocation en faveur d'un espace dédié à l'exposition et la vente de produits artisanaux, passant ainsi sous la coupe de la direction du Tourisme. Changement de tutelle annoncé par les plus hautes autorités du département du Tourisme. Le hic dans cette affaire, c'est qu'en 2018, le projet semble être passé à la trappe de l'oubli, si bien que questionnées sur ce sujet, les deux directions (du Tourisme et de la Culture) déclarent ignorer s'il fait partie de leur patrimoine ou pas. En tout cas, les travailleurs, sur le chantier, avouent, pour ce qui les concerne, tout ignorer, déclarant ne s'occuper que de travaux, menés sans étude effectuée, au préalable, les deux bureaux d'études, dont l'un est belge, qui étaient chargés de cette mission, ont quitté la scène presque sur la pointe des pieds. Les travaux, actuellement, engagés, se font donc sans boussole et objectif clairs et précis, et surtout à la vitesse d'une tortue.A rappeler, dans ce cadre, le cas du ‘Globe', tout aussi ancienne surface commerciale et située dans la même rue et qui est fermé également, mais même pas pour travaux, car les lieux se trouvent dans un état d'abandon caractérisé. Transformée, en un véritable dépotoir où les passants jettent tous genres de produits et déchets.