Mondialisation des Etats désunis

Après celles des deux guerres du siècle dernier, engendrant de nouveaux Etats post-impériaux et coloniaux, pour leur plupart coïncidant avec la rupture de l?isolationnisme des Etats-Unis; celle actuelle semble instaurer, en tâtonnements unionistes liés aux intérêts nouveaux, d?autres situations dans des ensembles régionaux désunis.Ces derniers ont été classés, par le passé, selon des critères et visions géopolitiques aujourd?hui désuètes. En revanche, d?autres ordonnancements à partir d?indicateurs non moins hégémoniques sont en train de dessiner, au fur et à mesure, des intérêts régionaux définis en ressources énergétiques, «d?aisances» financières, de stratégie sécuritaire multiforme liée à l?esprit de domination par des pouvoirs se sentant aptes et «prédestinés», s?autoproclament-ils, à l?exercer au profit de la paix dans le monde, de défendre libertés et droits de l?homme, ergotent-ils; ainsi que sur des problèmes de sous-développement dont la dépendance alimentaire, elle-même, formant un soubassement à d?autres manoeuvres, à géométrie variable, selon toujours des visées dominatrices pour les uns d?une part, et d?autre part, d?accommodement pour les régimes rentiers de ces pays décidés à se pérenniser dans cette voie de gouvernance, et exploiter ces situations dans ce sens.Tout un cycle malsain lié aux magouilles les plus infectes. En tous genres, dont les redoutables méthodes d?intoxications et de déstabilisations, internes et externes. Le tout, dans la désunion des Etats de part et d?autre des rives et des continents. Les événements intercontinentaux en cours, depuis ces dernières années, dénotent assez bien ces desseins se greffant à d?autres non moins complexes, difficiles à maîtriser et se propageant, par la force des distorsions et faux calculs des pouvoirs au sein de chaque société et ce, quels que soient son niveau de développement, sa puissance et sa prépondérance dans l?échiquier de l?économie régionale et mondiale. C?est ainsi! (1)L?actualité de la semaine, fut caractérisée par quelques combinaisons dans ce sens. Par des rencontres imposées par la force des intérêts et de leur préservation dans un monde mouvant dans l?incertitude de tous ordres, à la veille d?autres non moins ordonnées mais toujours inscrites dans l?embarras pour les uns, de mauvaises humeurs pour les autres. C?est le cas du fameux projet de l?Union pour la Méditerranée. Le second événement, bien que paraissant d?ordre «humanitaire», est celui de la réunion d?urgence convoquée par la FAO lançant un cri de détresse, afin de sensibiliser les nations bien nourries à penser aux autres en malnutrition chronique depuis des décennies. Comme un SOS famine sponsorisé à l?air du temps.Ces rencontres ne durant que quelques jours -souvent quelques heures- ont, cependant, la caractéristique de programmer tant de sujets avant, escamotent une grande partie d?entre elles lors des débats faussement animés et, enfin, tout juste après leur clôture par les déclarations des uns et des autres, à l?adresse des médias, se voulant fracassantes, lancées tous azimuts et bien ciblées en sous-entendus, mais aussi par des paroles saugrenues frisant l?absurde. À chacun selon, sa perspicacité des choses, ses raisons et ses buts et surtout son désappointement. Ainsi, se terminent ce genre de rencontres ennuyantes qui, en plus, sont considérées par les participants que de purs... protocoles et anticipations des positions. A toutes fins utiles au moment opportun. Alors, pourquoi les organiser s?ils n?aboutissent à rien? Pour entretenir les illusions justement!  MARE NOSTRUM DESILLUSIONNEE ?