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Mondial/Espagne



Mondial/Espagne
Il a réconcilié l'Espagne avec la Coupe du monde: Andres Iniesta, unique buteur de la finale qui a consacré la Roja en 2010, s'apprête à renouer le fil de cette belle histoire vendredi au Mondial-2014 face au même adversaire, les Pays-Bas. Il y a quatre ans à Johannesburg, Iniesta avait écoeuré les "Oranje" d'une frappe à mi-hauteur à la 116e minute de la finale (1-0 a.p.), envoyant au paradis une "Seleccion" jusque-là maudite sur la scène mondiale.Toute l'Espagne se souvient de l'explosion de joie du milieu du Barça et du message qu'il portait sous son maillot, en hommage à feu Dani Jarque, capitaine emblématique de l'Espanyol Barcelone, décédé d'une crise cardiaque en 2009 à l'âge de 26 ans.C'est ce but et ce geste d'amitié qui ont fait entrer dans le coeur des Espagnols le discret et élégant Iniesta, aussitôt rebaptisé "Don Andres".Au point que le joueur de 30 ans (97 sélections) est désormais ovationné sur la plupart des pelouses du pays, une gageure dans une compétition aussi polarisée que la Liga."Je me sens privilégié", a sobrement commenté fin mai le champion du monde (2010) et double champion d'Europe (2008, 2012). "Je suis fier d'avoir été présent lors de cette minute aussi importante pour la sélection espagnole, pour tous ces joueurs qui ont poursuivi ce rêve que nous avons finalement réalisé. Cela restera gravé dans l'histoire et je suis l'homme le plus heureux du monde d'avoir contribué à réaliser le rêve de tous."Trait d'unionTrait d'union entre tous les Espagnols, de la Catalogne, sa région d'adoption, à La Manche, sa terre natale, Iniesta l'est aussi entre ses partenaires sur le terrain, où sa technique soyeuse et ses passes splendides fluidifient le jeu de la Roja.Aligné habituellement dans l'entrejeu au Barça, le natif de Fuentealbilla (sud-est de l'Espagne) assume un rôle plus libre avec l'Espagne, dont il occupe l'aile gauche de l'attaque.Et, avec ses qualités de vista, de dribble et de déséquilibre, il reste l'un des atouts-maîtres du sélectionneur Vicente del Bosque en vue de l'entrée en lice des Espagnols vendredi à Salvador contre les Néerlandais (13h00 GMT) dans le groupe B du Mondial."Si ce n'est pas le meilleur du monde, c'est l'un des meilleurs", admire le jeune gardien David de Gea (1 sélection). "Il a du caractère, de la qualité, le sens du but... Il a tout."'Sentiments à fleur de peau'"Je ne me considère jamais comme étant au-dessus des autres", tempère de son côté le modeste Iniesta. "Le football est un sport d'équipe, et c'est l'addition de tout le monde qui apporte le succès."Dans une saison qui s'est terminée en queue de poisson pour le Barça, le petit milieu (1,70 m, 65 kg) a surnagé dans le marasme catalan et n'a d'ailleurs rien laissé paraître après un deuil familial en début d'année.Courageux, comme après le décès de son ami Jarque, un an seulement avant le triomphe espagnol en Afrique du Sud."Tu as été une personne très spéciale dans la vie de Dani", lui a écrit il y a quelques jours Jessica Alvarez, la compagne de Jarque, dans une lettre ouverte publiée par le quotidien Marca."Je me souviens de ce 11 juillet 2010 (...) Avant le but, je pressentais ce qui allait arriver. J'ai commencé à pleurer avant même que ton but et ta dédicace n'arrivent. Ce furent des sentiments à fleur de peau."Des émotions fortes, intenses, uniques, que les Espagnols espèrent revivre cet été au Brésil, tous unis derrière l'humble figure du rassembleur: Andres Iniesta.




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