Algérie

Mondial-2022/ Suite aux accusations d'esclavagisme Le Qatar gardera-t-il sa Coupe du monde '



Mondial-2022/ Suite aux accusations d'esclavagisme Le Qatar gardera-t-il sa Coupe du monde '
Débat - Le feuilleton de l'attribution de l'organisation du Mondial-2022 au Qatar continue de faire polémique. Il fera l'objet d'un examen aujourd'hui et demain du comité exécutif de la Fifa.C'est dans le «bunker» ultra-sécurisé du siège de la Fifa à Zurich que se tiendra aujourd'hui et demain la réunion du comité exécutif de la plus puissante fédération sportive dans le monde avec un des points de l'ordre du jour des plus attendus, celui relatif à l'organisation de la Coupe du monde-2022 par le Qatar. En effet, dans le point 25.2 des questions politico-sportives de la séance n°28 du comité exécutif figure la question «Coupe du monde de la Fifa Qatar 2022, période d'organisation de la compétition». Ne s'arrêtant pas là, le CE devra également trancher sur un point chaud, à savoir celui de la situation des droits de l'Homme dans ce pays, suite à la montée au créneau de certaines ONG dénonçant le traitement des travailleurs étrangers, notamment Népalais. Selon des sources d'ONG, quarante-quatre travailleurs auraient trouvé déjà la mort sur les chantiers du Mondial-2022 entre le 4 juin et le 8 août, et la plupart seraient de jeunes immigrés qui ont succombé soit lors d'accident de travail ou d'arrêts cardiaques brusques dus certainement à la chaleur. Sous le sceau de la «kafala», sorte de parrainage, il y aurait un réel trafic d'êtres humains et d'esclavagisme qui profiterait à des mafieux qui se sucrent sur les salaires de ces pauvres travailleurs migrants. Des ONG comme Human Rights Watch et la CSI ont déjà dénoncé ce qui se passe dans l'Emirat, alors que le quotidien britannique The Guardian a publié, récemment, un reportage choquant sur les travailleurs employés dans l'édification des infrastructures du Mondial-2022 qui touchent des salaires de misère, vivent dans des taudis, maltraités et dont les passeports sont confisqués pour éviter toute fuite ! Ainsi, et en attendant l'aboutissement de l'enquête sur les attributions des Coupes du monde-2018 et 2022 prise en charge par le «flic» de la Fifa, Michael Garcia, le président de la chambre d'instruction de la commission d'éthique et ancien procureur fédéral du district de New York dont les investigations débuteront ce mois depuis Londres, le CE s'attardera sur le facteur climatique qui semble le point névralgique de la tenue de ce Mondial. Il est clair qu'aujourd'hui, les puissantes fédérations européennes font le forcing pour le changement, oubliant que certains de leurs gouvernements ont influé sur le vote de leurs représentants pour des intérêts économiques importants liés au Qatar. L'exemple de la France est d'ailleurs le plus flagrant lors du mandat de Nicolas Sarkozy qui a soutenu mordicus la candidature du Qatar avec ses relents d'intérêts à plusieurs facettes. Tout récemment, il a réitéré sa position en déclarant : «J'ai applaudi ce choix, j'ai soutenu ce choix, j'ai voulu avec d'autres ce choix. C'est un choix stratégique, diplomatique et politique majeur». Cela résume le tout, mais qui va en confrontation avec les doutes de corruption qui pèsent sur l'attribution du Mondial au Qatar et les aspects liés à la santé des joueurs, point focal de la contre-attaque des opposants à la tenue de cette Coupe du monde.
La décision
Une commission ad hoc sera mise en place
Ces derniers temps, on parle de la mise en place d'une commission ad hoc pour harmoniser les points de vue des uns et des autres sur cette question : «Quand se tiendra la compétition ' En été ou en hiver», voire «au printemps» comme l'a suggéré Karl-Heinz Rummenigge, le président de l'Association européenne des clubs (ECA) soupçonné, lui aussi, d'accointances avec les Qatariens, surtout après l'affaire des montres Rolex ! On en saura un peu plus à l'issue de ce congrès de la Fifa qui s'annonce déjà chaud comme la température qui sévit dans le minuscule émirat qui monte, qui monte, qui monte ....
La contre-attaque
Les Qatariens font appel à un cabinet d'avocats international
Le gouvernement du Qatar a annoncé avoir chargé un cabinet d'avocats d'affaires international d'enquêter sur «les allégations» d'esclavagisme dans l'émirat du Golfe. «Le ministère du Travail a chargé le cabinet d'avocats DLA Piper à l'effet d'examiner toutes les allégations d'une manière indépendante et de lui faire un rapport sur leur véracité. A la lumière de ce rapport, on prendra toutes les mesures appropriées pour répondre à ces allégations», a déclaré le conseiller du ministère pour les affaires internationales, Ali Ahmed Al-Kholeifi. Une délégation internationale de défense des travailleurs est, pour sa part, attendue lundi prochain au Qatar pour «constater les conditions de travail des migrants». Lundi dernier, le président du Comité national des droits de l'Homme du Qatar, Ali Al-Marri, a démenti les chiffres et les accusations du Guardian. «Il n'y a pas d'esclavage ou de travaux forcés au Qatar. Les informations du Guardian sont fausses et les chiffres sont exagérés».


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