Algérie

Mondial-2018 (2ème journée) : La France et le Danemark réussissent leurs sorties, l'Argentine trébuche



Même s'ils n'ont pas sorti le grand jeu, les bleus (français) ont eu raison de leur adversaire du jour en battant l'Australie 2-1, les Danois ont difficilement imposé une courte victoire sur une équipe du Pérou combative avec la plus petite des marques 1-0. L'Argentine de Messi a, par contre, été tenue en échec par des Islandais déterminés à s'imposer dans le groupe D.
Groupe C : la France bat l'Australie 2-1
La sélection française de football a battu son homologue australienne sur le score de 2 à 1 (mi-temps : 0-0), samedi à Kazan lors de la première journée du groupe C de la Coupe du monde de football en Russie.
Antoine Griezmann a bénéficié d'un penalty après visionnage des images en bord du terrain de l'arbitre (58e minute). Puis Paul Pogba a donné la victoire aux Bleus (81e) alors que Mile Jedinak (62e) avait égalisés pour l'Australie, lui aussi sur penalty.

Le Danemark bat le Pérou (1-0)
Le Danemark s'est difficilement imposé contre le Pérou (1-0, mi-temps 0-0) en match disputé samedi à Saransk, pour le compte de la première journée (Groupe C) de la Coupe du monde 2018 de football qui se déroule actuellement en Russie.
L'unique but de la rencontre a été inscrit par Youssouf Poulsen à la 59e, alors que le Péruvien Christian Cueva avait obtenu un penalty (45e+1), grâce à l'arbitrage vidéo, mais il a échoué dans sa transformation.
Combatif pour son grand retour à ce niveau depuis 1982, le Pérou s'est ensuite heurté à un grand Kasper Schmeichel, digne fils de l'illustre gardien de Manchester United.
De son côté, le Danemark rejoint la France en tête de ce Groupe C. Les Bleus ayant également remporté une victoire difficile contre l'Australie (2-1).

Groupe D : l'Argentine tenue en échec par l'Islande (1-1)
L'Argentine s'est heurtée à l'Islande (1-1) avec sa star Lionel Messi ratant un penalty crucial, pour l'entrée en lice de l'Albiceleste dans le Mondial-2018 samedi à Moscou, au lendemain du festival de Cristiano Ronaldo contre l'Espagne.
Alors qu'on attendait "La Pulga" au tournant après le triplé de son rival la veille avec le Portugal (3-3), Messi a vu son penalty détourné par l'Islandais Hannes Halldorsson et échoué à donner un avantage décisif à son équipe à la 64e minute d'un match fermé, après les buts de Sergio Agüero (19e) et Alfred Finnbogason (23e).
Le portier du club danois Randers FC avait déjà frustré Messi à deux reprises, en boxant un ballon bien enroulé (17e) puis en captant une autre tentative (21e), et l'Argentin a manqué le cadre en fin de match malgré tous ses efforts (82e, 90e).
Voilà qui risque de relancer les débats sur le niveau du Barcelonais avec la sélection nationale. D'autant plus que son grand rival 'CR7' a inscrit un triplé face à la grande Espagne un jour plus tôt... En transformant son penalty, lui.

La Croatie se lance idéalement face aux Nigérians
avec 2 buts à 0
La sélection croate de football s'est imposée face à son homologue nigériane par 2 buts à 0, samedi soir à Kaliningrad, en match de la première journée (groupe D) de la Coupe du monde Russie-2018.
Les deux réalisations des Croates ont été l'oeuvre d'Etebo Oghenekaro (32è, c.s.c) et Luka Modric (71è, pen).
Dans l'après-midi, l'Argentine et l'Islande n'avaient pas réussi à se départager (1-1), à Moscou.
Les Argentins avaient ouvert le score grâce au joueur de Manchester City Sergio Aguero (19è), avant qu'Alfred Finnbogason n'égalise, quatre minutes plus tard.
Au terme de cette journée, la Croatie s'empare des commandes du groupe D, avec 3 points, deux unités devant l'Argentine et l'Islande, alors que les Super Eagles (0 pt) sont derniers.

Groupe G : Les Tunisiens doutent de leur équipe, en mal de réussite
Hosni Manoubi a soigneusement empaqueté sa veste aux couleurs de la Tunisie: il a économisé deux ans pour assister au Mondial, un enthousiasme rare dans un pays où la sélection fait moins recette que la Ligue des champions et les derbies locaux.
Quarante ans après son seul exploit au Mondial, l'équipe nationale doit encore conquérir les coeurs des fans de foot tunisiens, acquis à la cause des grands clubs du pays mais peu mobilisés derrière elle.
"C'est ma passion, je connais tous les joueurs, ce sont des amis", explique M. Manoubi, mi-fan mi-photographe indépendant, qui assistera en Russie à sa cinquième Coupe du monde.
Si les Aigles de Carthage sont "son équipe de coeur", le quinquagénaire suit -comme son père avant lui- les athlètes tunisiens ou arabes aux quatre coins du monde: Mondial mais aussi Jeux olympiques, Coupe d'Afrique des nations, etc.
Le sombrero et la veste rouge couverts de pins de la famille Manoubi font partie du folklore footballistique tunisien, et l'appartement d'Hosni regorge d'archives photo retraçant l'épopée des Aigles. "Le peuple tunisien a délaissé l'équipe nationale ces dernières années", regrette-t-il, pointant du doigt des performances décevantes et des polémiques récurrentes. De fait, deux clips musicaux tunisiens sur le Mondial ont eu beaucoup de succès, mais les joueurs n'y figurent pas. A l'approche de leur premier match contre l'Angleterre, lundi, les Aigles de Carthage sont placardés sur des affiches publicitaires mais les produits dérivés aux couleurs de la sélection ne s'arrachent pas. Selon le ministère du Tourisme, 4.500 Tunisiens ont pris des billets pour la Russie moitié moins que le nombre de Marocains. Les matches de préparation ont été moins suivis que la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool. Et parmi ceux qui suivent les Aigles, nombre de fans, arborant les couleurs de leur club fétiche, réservent leur enthousiasme aux seuls joueurs de ce club dans la sélection. Les Tunisiens "se moquent souvent de l'équipe de Tunisie mais c'est en train de changer", assure Hosni Manoubi, même si on n'en est pas à une ferveur comparable à "1977, quand les Tunisiens dormaient devant les stades pour voir les matches de l'équipe nationale".

"Pas confiance "
Walid Mechri, qui anime un forum de supporteurs des Aigles en convient: la sélection "ne fait pas rêver" son public, car "cela fait longtemps que l'équipe nationale est très décevante".
Si la Tunisie est devenue en 1978 la première équipe africaine à remporter un match de Coupe du monde (3-1 contre le Mexique), elle n'a depuis plus gagné une rencontre à ce niveau malgré des participations en 1998, 2002 et 2006.
Et en Coupe d'Afrique des nations, les Aigles de Carthage n'ont plus dépassé les quarts de finale depuis leur sacre à domicile en 2004.
"Les Tunisiens n'ont pas confiance en l'équipe nationale, ils préfèrent soutenir des clubs comme l'Espérance de Tunis ou le Club africain, qui remportent quasiment un titre chaque saison", explique encore Walid Mechri. En outre, contrairement à l'Algérie ou au Maroc, qui ont intégré dans leurs équipes nationales quelques stars médiatisées, l'équipe tunisienne pâtit d'un manque de renommée. Hormis l'attaquant Youssef Msakni, forfait pour le Mondial, l'équipe ne compte guère de pointures internationales et la couverture médiatique reste limitée. "En France, il y a Téléfoot et au Maroc une émission hebdomadaire sur les Lions de l'Atlas, mais en Tunisie, on ne parle de l'équipe nationale que lors des grands matches", déplore Walid Mechri. "Parfois il n'y a rien sur eux durant trois mois". Mais les récentes bonnes performances de la sélection, qui a terminé invaincue les qualifications au Mondial-2018 et a réalisé une belle campagne de matches amicaux cette année (2 victoires, 2 nuls dont un contre le Portugal et 1 courte défaite contre l'Espagne), pourraient marquer le début d'une nouvelle histoire d'amour entre les Aigles et les Tunisiens. "On n'a pas de stars comme (l'Egyptien Mohammed) Salah, mais des jeunes qui montent, et une bonne performance pourrait déclencher une grande ferveur", souligne Walid.
"Je vous assure que si l'on fait un grand match contre l'Angleterre, on va voir dans les rues des milliers de gens avec le drapeau tunisien", martèle ce trentenaire, qui rêve comme tous les Tunisiens d'atteindre le deuxième tour.
"Si on gagne contre les Anglais, ça sera un moment historique", renchérit Hosni. "Une victoire peut changer la façon dont les Tunisiens perçoivent l'équipe nationale, eux qui n'ont en tête que le match gagné en 1978 et les déceptions qui l'ont suivi".


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