Mondial 2014 de football

Le coup d'envoi de la 20e Coupe du monde de football, Brésil-2014 (12 juin-13 juillet), sera donné jeudi par la présidente du pays, Dilma Roussef, au moment où les autorités redoutent une recrudescence des manifestations anti-mondial.A Sao Paulo, dont le stade de l'Arena Corinthians abritera le match d'ouverture Brésil-Croatie (17h00 locale/20h00 Gmt), une grande manifestation organisée par les partisans de l'anti-mondial est prévue, poussant les responsables de la ville à mobiliser un nombre impressionnant de services d'ordre pour assurer la sécurité notamment aux abords du stade, selon la presse brésilienne de mercredi."Nous sommes contre le déroulement de cette coupe du monde chez nous.Nous refusons que l'argent du peuple soit investi dans un événement qui ne va rien générer au pays. Les 11 milliards de dollars déboursés pour le mondial auraient dû être utilisés dans les secteurs de la santé, l'éducation, ou bien pour la création de postes d'emploi", a indiqué à l'APS Marco Antonio, président d'une association médicale, en marge d'un sit-in anti mondial, organisé à Sorocaba, lieu du camp de base de l'équipe algérienne durant la coupe du monde.Sa collègue, Tatiane Inis, tenant une pancarte où il est écrit "Fifa go home", abonde dans le même sens, en estimant que "le gouvernement n'aurait pas dû donner son accord pour l'organisation d'un événement qui n'apportera rien au peuple".La contestation s'est amplifiée ces derniers jours, notamment à Sao Paulo, avec notamment une grève d'une semaine des employés du métro, emprunté chaque jour par plus de 4,5 millions d'habitants. Plusieurs milliers de personnes ont aussi manifesté pour critiquer la politique économique de l'exécutif, bloquant les axes menant au c'ur de la ville. Une grève qui avait littéralement paralysé l'agglomération.Devant cette situation, la chef d'Etat, est sortie mardi soir de son mutisme, pour prononcer un discours à la nation, et défendre les dépenses occasionnées par l'organisation d'un tel événement.Dilma Rousseff, qui brigue un second mandat à la présidence, dont l'élection aura lieu en octobre prochain, a déclaré que lesinvestissements consentis dans les stades, les terminaux aéroportuaires et autres infrastructures seraient bénéfiques sur le long terme pour le pays.Le Brésil à la recherche de sa sixième étoileSur le plan sportif, l'équipe brésilienne, dirigée par le sélectionneur Luis Felipe Scolari, a amorcé la dernière ligne droite, à la veille d'un rendez-vous mondial que les Brésiliens veulent le mettre à profit pour écrire à nouveau leur nom sur les tablettes de cette compétition, et s'offrir le sixième trophée de leur histoire.Menée par le "géni", Neymar, au sommet de son art, la "Seleçao" espère réussir le test chez elle et devant son public qui commence déjà à rêver fermement d'une sixième étoile, qui viendrait orner un maillot carioca déjà bien garni."Cette coupe du monde va rester chez nous. Nous Brésiliens, nous ne nous imaginons pas un instant que ce trophée puisse nous échapper. Nous faisons confiance aux joueurs, au staff, pour nous faire vivre des moments magiques", a affirmé à l'APS Carlo, un chauffeur de taxi.A Sorocaba (100 km de Sao Paulo), l'ambiance du mondial est entrain de monter crescendo au sein de la population locale, qui a commencé déjà à se préparer pour cet événement en achetant des maillots, drapeaux, et autres produits aux couleurs brésiliennes."J'ai acheté ce maillot bleu de la sélection pour mon fils. Il va le porter durant le tournoi pour soutenir son pays. Le 13 juillet (ndlr, jour de la finale) la fête sera grandiose au Brésil, c'est ce qu'on espère", souligne de son côté, Fernanda, rencontrée dans une surface d'articles de sport.Selon les observateurs, le Brésil part ultra-favori dans un groupe A, composé également de la Croatie, du Mexique et du Cameroun. Dotée d'une attaque de feu avec Neymar, Hulk et Oscar, et d'une défense solide emmenée par Thiago Silva, l'équipe hôte du tournoi devrait sortir sans souci de cette poule, elle qui sera sous les feux de la rampe, face à un public exigeant qui attend impatiemment depuis 2002 un nouveau sacre mondial.