Qu'y a-t-il de changé par rapport à 2008 ' Rien. C'est encore et toujours la crise, sauf pour le monde de la finance qui a repris des couleurs et son rôle controversé avec ses largesses envers ses traders. La distribution des bonus pour être plus précis. Autrement dit, les perspectives sont maussades sinon franchement mauvaises, comme le révèlent la plupart des indices boursiers ou, plus simplement, la chute des cours des matières énergétiques. Une double dégringolade, devrait-on dire, avec une baisse de la demande et celle des prix. La mono-exportation montre encore ses limites. Et l'inquiétude devrait être encore plus grande avec les risques de faillite qui menacent de nombreux pays européens et pas seulement la Grèce, un pays accusé de vivre au-dessus de ses moyens. Que dire des autres, présentés pourtant comme des modèles de rigueur ' Faut-il conclure à leur sujet que les agences de notation, celles-là mêmes qui font la pluie et le beau temps dans les milieux économiques et financiers, ne font que spéculer 'Les temps sont durs et ils le seront encore s'ils ne le sont déjà avec ceux qui ne disposent pas de suffisamment de moyens pour se prémunir. Et dans un tel cas de figure, les moyens ne sont pas forcément ceux auxquels on pense. C'est essentiellement une politique économique stable, qui s'inscrit dans la durée et qui offre suffisamment de lisibilité pour susciter l'intérêt et l'engagement d'opérateurs économiques de quelque horizon qu'ils soient. Et qui dit politique dit choix en rapport avec les possibilités du pays, et les plus appropriées pour lui assurer des ressources sur un long terme. Mais aussi et surtout une réelle indépendance vis-à-vis de places boursières ou de choix hasardeux faits par d'autres pays. Cela ne peut être assuré que par la diversification des revenus.Au regard de la structure de ses exportations, on relève que l'Algérie, qui tarde à développer sa politique d'exportation hors hydrocarbures, en est encore à constater le rétrécissement de ses revenus ou, plus simplement, les conséquences de la crise mondiale actuelle. Comment, dans de telles conditions, envisager une politique de développement à long terme ' Celle-ci est tout simplement hypothéquée par l'instabilité aussi bien des cours mondiaux que du niveau de la demande, les deux éléments étant évidemment liés. Dans ce monde en crises, il y a des choix à faire.
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Posté Le : 06/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohammed Larbi
Source : www.elwatan.com