Algérie

Monde arabe : Le coût élevé du Printemps



Les difficultés économiques de pays comme l'Egypte ou la Tunisie persistent, neuf mois après le début du Printemps arabe. Le tourisme, source d'entrée de devises dans ces deux pays, s'est effondré et les autres secteurs peinent à  redémarrer. L'Egypte enregistre une croissance négative de son produit intérieur brut cette année (-1,2%). La croissance devrait se chiffrer à  1,8% en 2012, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI). Le constat est d'autant plus difficile que l'économie égyptienne pouvait se targuer d'une croissance de 5,1% en 2010.
En Tunisie, la croissance devrait àªtre nulle en 2011, mais bondir à  3,9% en 2012. Le Moyen-Orient a besoin de créer des emplois, d'améliorer la gouvernance et de renforcer la société civile pour pérenniser les mutations issues du Printemps arabe, ont estimé des intervenants lors d'un séminaire intitulé «Au-delà du Printemps arabe : restaurer la confiance dans l'économie et répondre aux besoins sociaux», organisé le 26 septembre par le FMI. En Tunisie, «le gouvernement est le principal employeur du pays. Il est temps d'inciter les citoyens à  se lancer. Pour ce faire, le gouvernement doit agir en toute transparence. Dans le cas contraire, les Tunisiens pourraient s'interroger sur les véritables vertus de la démocratie», estime Ayed Jalloul, ministre des Finances au sein du gouvernement tunisien de transition. Selon lui, des mesures sont en train d'être prises pour promouvoir l'entreprenariat et aider les jeunes diplômés. Le gouvernement doit se contenter, dit-il, d'aider le secteur privé à  décoller sans s'impliquer davantage. Pour le cas égyptien, Ahmed Galal, directeur de l'Economic Research Forum à  Guizeh, prévient : «La priorité est d'instaurer une bonne gouvernance politique avec des institutions et un système de poids et contrepoids.» Shaukat Tarin, conseiller du président de la Silkbank au Pakistan, considère, quant  à  lui, qu'il est prioritaire que les gouvernements des pays arabes équilibrent leurs budgets et créent un fonds de garantie de crédit et un fonds de capital-risque géré par le secteur privé. En résumé, les conférenciers ont évoqué à  la fois la nécessité de mettre en place une bonne gouvernance, d'éviter d'entraver l'accès du secteur privé au crédit, de mieux cibler les subventions et d'assurer la protection des groupes vulnérables.


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