Les participants à un séminaire sur "la gestion des crises dans le monde arabe" ont appelé, mercredi à Adrar, à investir les ressources financières disponibles dans le monde arabe dans des projets d'avenir à plus grande valeur ajoutée dans le développement, pour faire face aux défis conjoncturels liés aux fluctuations des prix des ressources énergétiques.Les participants, issus de différentes universités du pays et étrangères, se penchent ainsi sur l'examen des moyens de diagnostiquer la situation pour mettre à la disposition des décideurs les éléments d'évaluation leur permettant de faire face aux risques encourus des crises rencontrées par les pays arabes et satisfaire les besoins socioéconomiques, notamment des jeunes, a indiqué le doyen de la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion (organisatrice), Dr. Akacem Omar.Initiée en coordination avec le laboratoire d'intégration économique algéro-africaine, cette rencontre de deux jours a permis aux séminaristes d'aborder les notions des crises, leurs origines et propagation à travers le monde arabe, d'évaluer les mécanismes de gestion des crises, leur efficience et les risques de mise en £uvre de solutions scientifiques pour gérer ces crises, et d'évoquer des expériences de certains pays en matière de gestion des crises.Dans ce cadre, l'économiste Bachir Messitfa a estimé qu' "aucun pays au monde n'est à l'abri des crises", car, a-t-il expliqué, il fait partie d'une chaine économique et que le déséquilibre des marchés monétaire, du commerce et de l'emploi est une résultante directe d'une perturbation des équilibres financières.Il a appelé, à ce titre, à opter pour une solution technique à travers le rétablissement de l'équilibre financier, en recourant à une diversification de l'économie et à l'exploitation du levier fiscal pour fouetter les ressources dormantes à travers le pays et susceptibles de secourir budget et répartir le soutien.L'expert en économie des ressources en eau et sols, Dr.Attiya El-Djiar (Egypte), a appelé à une stratégie du monde arabe axée sur l'intégration entre ses pays, en vue de créer un bloc économique régional, eu égard aux potentialités humaines et naturelles qu'ils détiennent, avant de convier ces pays à valoriser les expériences de certains pays en matière de diversification de l'économie, en focalisant sur l'économie verte, indispensable pour le développement durable.Dr. Benyoucef Nabila, de l'université Mouloud Maâmri de Tizi-Ouzou a présenté une communication sur la gestion des crises et des conflits, soulignant que cette gestion ne règle pas définitivement la crise, mais tente d'y remédier progressivement, d'où, estime-t-elle, la nécessité d'une stratégie prospective d'anticipation de ces crises pour justement les éviter.Les travaux de cette rencontre se poursuivent par l'animation d'autres communications et exposés liés aux systèmes d'alerte précoces des crises financières, la santé du système bancaire algérien, l'incidence de la chute des prix du pétrole sur les économies des pays producteurs, les mécanismes de gestion des crises hypothécaires dans les pays du conseil de coopération des pays du Golf (CCG), la crise de la civilisation et ses retombées sur les économies arabes et islamiques dans la pensée de Malek Bennabi.
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Posté Le : 09/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : ADRAR
Source : www.aps.dz