Dalila Kerchouche, fille de harki, aujourd’hui jeune journaliste à L’Express, s’est sans cesse interrogée sur les raisons qui ont poussé son père, paysan des montagnes de Chlef, à choisir le camp des Français dans le conflit algérien. Pour répondre à ces interrogations, elle a mené son enquête à travers l’épaisse chape de plomb qui recouvre encore l’histoire des supplétifs musulmans de l’armée française. Entre le petit « h » comme honte et le « H » comme honneur, qui scellent le premier et le dernier chapitre, Dalila raconte, pas à pas, sa propre découverte de l’histoire de ses parents, et, avec elle, celle de toute une communauté. Marseille, Bourg-Lastic, Rivesaltes, La Loubière, Roussillon-en-Morvan, Mouans-Sartoux, Biais sont les tristes étapes où elle vécut, douze ans durant, avec sa famille. Le respect du cheminement de ses parents donne force au livre. Au sortir de chaque campement, l’auteur nous livre ses impressions et ses émotions : un récit composé d’allers-retours entre autobiographie et narration de la vie de ses parents. Son chemin l’amène finalement en Algérie, pour y mener à bien ce qu’elle appelle sa "quête harkéologique". Là, elle découvre sa famille algérienne et le secret de son père...
On retrouve Dalila Kerchouche dans Destins de harkis. Aux racines d’un exil, en collaboration avec le photographe Stéphane Gladieu. Deux ouvrages à découvrir pour en savoir un peu plus sur l’histoire des Harkis.
L’histoire d’une blessure “Harki” fait partie des mots qui suscitent de la gêne ou de la honte, selon qu’on soit d’un côté ou de l’autre de “cette” barrière spécifique à l’Algérie. Dans Mon père, ce harki, paru aux éditions Le Seuil, Dalila Kerchouche, “fille de harki”, va à la recherche du passé de son père et de cette “infamie” qui l'a longtemps marquée sans qu'elle en connaisse réellement les circonstances.
Parce qu'il a servi dans les rangs de l'armée française comme supplétif, ce père a dû fuir l’Algérie à l'indépendance, en 1962. C’est le début d’une blessure jamais guérie. Une fois en France, la famille a connu les camps de réfugiés jusque dans les années 1970. Elle se sent aujourd'hui encore déchirée entre deux cultures, entre deux pays. Cette enquête sur sa famille et sur la mémoire douloureuse, cette plongée dans l'ombre d'une période qui pèse encore de tous ses maux est un document d'une grande force. Des réponses ? Il y en a forcément. Dalila Kerchouche découvre les multiples guerres internes qui ont traversé la guerre d'Algérie, tout aussi terribles et meurtrières que la grande. Et au cours d'un voyage qu'elle effectue en Algérie, là où le drame familial s'est noué, elle apprend des choses qu'elle n'aurait jamais pu soupçonner et qui étaient restées enfouies dans le silence paternel. Ce livre, courageux et pudique, d'une décence exemplaire à l'égard des drames humains, tient en haleine de bout en bout, jusqu'à ces révélations que l'auteur entend finalement, au terme d'un retour sur un passé douloureux.
ce harki ;jamais au grand jamais ce harki sera un algérien parce que le chahhid nous a laissé l'algérie et on lui promis de prendre soins et ce harki a trahi.foutez nous la paix famille harki
saloua fekroune - prof - alger, Algérie
09/05/2012 - 31970
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Posté Le : 02/12/2003
Posté par : nassima-v
Source : www.lesoirdalgerie.com