Un film de 64 minutes sur le cinéaste Abderahmane Bouguermouh, a été projeté, jeudi, à la grande salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.Cette production cinématographique réalisée par Ali Mouzaoui a été «dévoilée», en avant première, devant une assistance composée notamment, des membres de la famille et des personnes qui ont connu le défunt et de nombreux invités. Le film retrace les dernières années de la vie de Bouguemouh qui livre des témoignages émouvants, appuyés par des photos sur son parcours et surtout les difficultés rencontrées durant son itinéraire. Le public a découvert aussi l'amitié du réalisateur du premier film en Kabyle «La Colline oubliée» avec plusieurs hommes de culture algériens comme, Issiakhem, Mammeri, Kateb Yacine Taoues Amrouche et surtout Malek Haddad qui est, a-t-il dit, décédé entre ses bras. L'intitulé du film «Mon ami, mon double», est motivé, sans doute, par cet attachement entre ces deux hommes. «Ce documentaire est consacré à la vie et à l'?uvre d'Abderrahmane Bouguermouh, cinéaste et romancier au centre de bien des confluences. Dès l'enfance, il est à l'intersection des cultures. Le petit montagnard né en 1936 à Ighzer Amokrane (Béjaia), fils d'instituteur, abreuvé aux valeurs ancestrales immuables, découvre l'école française dans la ville de Sétif abritant une population bigarrée où se mêlaient Arabes, Juifs et Pieds Noirs. Très tôt, la vie d'Abderrahmane sera marquée par une éducation nationaliste rigoureuse. Regard incisif, limpide, il nous livre sa perception de l'amitié avec des souvenirs vivants, tangibles. Abderrahmane Bouguermouh nous parle d'amour, de son pays? Il évoque avec un frémissement propre aux grands poètes, les immenses espaces où il a fait ses films. En homme de réflexion, en libre penseur, il évoque les thèmes du bonheur, de la foi, de la mort?», lit-on dans le synopsis de ce documentaire. A la fin de la projection, la veuve du regretté, Djamila, n'a pas pu retenir ses larmes. «La blessure de sa disparition demeure toujours béante», a-t-elle dit avec beaucoup d'émotion. Un hommage au «poète de la caméra», à l'immense cinéaste dont la filmographie est réduite, car Bouguermouh avait travaillé beaucoup plus pour les autres.
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Posté Le : 12/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafid Azzouzi
Source : www.elwatan.com