Moktada Sadr marque son retour à Baghdad et Bassorah

Les Mehdistes attaquent des positions américaines et Britanniques Des combattants de l’Armée du Mehdi ont attaqué des positions tenues par des soldats américains et britanniques à Baghdad et Bassorah, dans le sud de l’Irak, peu après la réapparition de leur chef, l’imam chiite Moktada Sadr, qui a exigé le départ des forces américaines. Appuyés par l’armée de l’air, les Britanniques ont réussi à repousser les attaques menées dans la nuit à Bassorah. Les soldats de sa Majesté ont subi une série d’attaques pendant plus de deux heures, peu après la mort de Ouissam Abdoul Kader, chef de l’Armée du Mehdi à Bassorah, tué vendredi par les forces spéciales irakiennes. L’imam Moktada Sadr est apparu en public vendredi en Irak pour la première fois depuis plusieurs mois. Un correspondant de presse a compté 8 cercueils lors des funérailles des personnes tuées à Bassorah et une source hospitalière a indiqué que 22 autres personnes avaient été blessées. Selon des habitants, un hélicoptère a tiré sur un groupe de civils qui protestaient contre le décès de Kader. L’armée britannique a expliqué pour sa part qu’un «appareil volant à basse altitude» avait été utilisé pour repousser les attaques, parlant d’un «certain nombre» d’activistes tués. L’armée assure avoir fait un usage «adéquat et proportionné» de la force. Des responsables américains avaient dit que Sadr s’était réfugié en Iran, mais son entourage soutient qu’il n’a jamais quitté l’Irak. Certains observateurs ainsi que des responsables militaires américains pensent que Sadr est revenu à l’approche de discussions prévues demain entre les ambassadeurs d’Iran et des Etats-Unis en Irak sur les moyens de stabiliser le pays. Par ailleurs, l’aviation américaine a bombardé un hôpital ainsi qu’une file de voitures qui faisaient la chaîne devant une station-service, carbonisant 11 véhicules et tuant cinq civils. L’armée américaine soutient avoir tiré sur une colonne de neuf véhicules qui s’apprêtaient à prendre position en vue de tendre une embuscade à des militaires américains et irakiens, ce que démentent les témoins et un journaliste sur place.