Algérie

Moissons-battages : Le circuit de la fourniture des céréales infesté par les fraudeurs



L'autre problème évoqué à l'assemblée reste sans conteste le manque d'aires de stockage et bien que des espaces aient été aménagés et d'autres loués, il y a risque de voir la production abandonnée à l'air libre. En dépit de la mise sur pied d'une commission de wilaya chargée du contrôle et du suivi des opérations liées à la campagne moissons battages, « il existe dans le circuit des gens sans foi ni loi qui devront être combattus » s'agissant de la fourniture de céréales mélangées avec de l'orge de consommation. Les propos du wali, en marge du débat en plénière de la deuxième session de l'Assemblée populaire de wilaya ont fait sensation. Le chef de l'exécutif local, dépité, ajoute que « ces gens là s'appuient sur des complicités » et avertit que « tout contrevenant y laissera des plumes ».Au-delà donc de cet aspect lié à la fraude, à la limite outrageant, M.Djelli Djelloul, directeur de la CCLS de Tiaret fait savoir à ce propos que « des visites inopinées sont effectuées 24 heures sur 24 et que, depuis les épisodes de Rahouia et Djilali Benamar, les fraudeurs ne s'y risquent plus ». « Il y a eu, jusque là, 550.000 quintaux, toutes variétés confondues, emmagasinées au niveau des trois coopératives avec des blés durs de bonne qualité en tête. Cependant, il y a, cette année, de l'orge légèrement charbonné », fait savoir le directeur des services agricoles. Ce responsable parle d'un rendement moyen de 25 à 30 quintaux par hectare. Du côté de Rahouia et Mechraâ-Sfa, il est enregistré des pics de 45 quintaux à l'hectare.L'autre problème, que les uns et les autres continuent d'évoquer, reste sans conteste le manque d'aires de stockage. Bien que des espaces aient été aménagés et d'autres loués, il y a risque de voir la production stockée à l'air libre. Une situation agaçante qui a fait sortir une fois de plus le wali de sa réserve en pointant un doigt accusateur vers les responsables de l'OAIC. Le DSA, comme pour atténuer les appréhensions, a évoqué, lui, « une meilleure production de féveroles mais aussi et surtout de lentilles avec des pics allant jusqu'à 24 quintaux à l'hectare. »


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