Mois du patrimoine : Plaidoyer pour la préservation d'une culture millénaire

Tous les présents, jeudi, au centre culturel Tahar Ouatar ont eu l'occasion de constater la richesse et la diversité du patrimoine artistique et culturel de la région de Souk Ahras.Une wilaya née pour accueillir à travers les différentes étapes de son histoire toutes les tendances et en faire une symbiose d'idées et de styles. De l'art culinaire et des mets soigneusement préparés, on retiendra ce que Kateb Yacine qualifiait de frontière biologique de l'amazighité, et ce sont les femmes de la région qui connaissent le secret des variétés existantes depuis Tétouan, au Maroc, jusqu'aux confins de l'Egypte. L'inauguration du Mois du patrimoine a mis en valeur ces ustensiles traditionnels à base d'argile et fortement appréciés.
Les stands réservés aux habits traditionnels ont connu une forte affluence. «Les habits cousus à la main, notamment le burnous, et les effets pour femmes connaissent une forte demande malgré leurs prix assez élevés, car on y voit un outil décoratif pour la réussite d'une fête ou d'une quelconque rencontre, nos produits sont aussi prisés par les participants aux festivals organisés à l'étranger, puisqu'il y va de notre identité», a déclaré un artisan.
La photographie, l'art pictural, la gravure et plusieurs autres formes d'expression culturelle étaient au rendez-vous. Pour les férus de la fantasia, des cavaliers en uniformes ornés ont donné le meilleur d'eux-mêmes afin de signifier que cette autre manière de dire l'histoire et la grandeur de ce peuple épris de sa culture est encore présente. Tahar Aris, le directeur de la culture de la wilaya, n'a pas manqué d'insister, en cette occasion, sur l'importance de la préservation du patrimoine culturel et sa mise en valeur.
Un film documentaire qui retrace l'histoire du pays sous différents aspects a mis l'accent sur les valeurs immuables d'une nation bâtie sur des repères fortement ancrés et des idéaux qui ont su braver le temps et l'espace et leurs aléas. Venus des quatre coins de la wilaya, des artistes et des militants associatifs ont tous plaidé en faveur de la préservation d'une culture millénaire malheureusement sous-exploitée et peu connue.