Rencontre n Dans le cadre du mois du patrimoine, le musée du Bardo a initié plusieurs conférences autour des biens culturels et de leur conservation dans les institutions muséales, dont l'une ayant eu pour thème «La gestion des collections dans les musées».Le sujet développé par Mme Nadjet-Hadjira Aknoun, chef de service du laboratoire conservation du Bardo a cerné les pratiques muséographiques utilisées?sur l'institution même. Après une définition succincte sur le rôle de transmission et d'exposition des musées, la conférencière a rappelé que l'établissement culturel réunit d'autres missions que celle d'être un ou des bâtiments pour héberger un patrimoine matériel et immatériel.La conservation, l'organisation ainsi que la gestion des collections abritées par les usées permettent «leur pérennité?car ils appartiennent à la postérité en vue d'un legs aux générations futures».?La conférencière a mis en exergue le rôle de la préservation des objets de collection par?des opérations de maintien. Le deuxième point essentiel, a-t-elle expliqué, réside «?dans l'organisation de la gestion des objets». A cet effet, elle a insisté sur cette mission qui doit être dévolue à tout le personnel du musée, «l'ensemble des acteurs, de l'agent de salle au conservateur?appelés à intervenir?pour signaler une quelconque anomalie qui pourrait se manifester au niveau de l'objet». L'intervenante a cerné également d'autres règles inhérentes à la mission du musée, notamment «la gestion des collections, et l'acquisition des objets». Concernant ce dernier point, l'oratrice à abordé le parcours «de vie» de l'objet acquis soit par «donation ou achat». Ce parcours retranscrit sur des fiches raconte son «histoire pour lui donner une identité». Des dimensions techniques qui font l'objet d'un marquage par le biais de supports «alphanumérique et numérique». Au sujet du volet?«conservation», l'intervenante a évoqué les différents degrés de préservation «conservation préventive et curative?». Un travail qui consiste en un premier temps, à empêcher la détérioration de la collection par une attention soutenue. Dans un deuxième temps, «?quand il est nécessaire de le faire, intervient la restauration?». Faisant référence à un des critères de Gaël de Guichen membre de l'ICRROM (Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels), elle a relevé le fait que lorsqu'on pratique la conservation dans un musée «?on doit penser à?un large public?». C'est-à-dire, détacher ce patrimoine culturel de l'espace «?musée?» destiné à des professionnels et ?lui prolonger la vie en le mettant à la disponibilité du plus grand nombre de personnes externes. Mme Aknoun a également évoqué les risques de détérioration des biens culturels, notamment ceux liés à l'environnement «?interne et externe?». Il s'agit, explique-t-elle du climat, la lumière, la pollution et la contamination. Elle s'est penchée aussi sur d'autres obstacles potentiels liés à la sécurité et à la sûreté?en milieu muséal et qui se rapportent aux éventuels incendies, inondations et cambriolages. Pour finir, des photographies ont été projetées, images concernant entre autres, le matériau de conditionnement, la conception des supports, l'appareillage de contrôle etc. Rappelons que Mme Aknoun Nadjat-Hadjira est ingénieur d'Etat en géologie. Elle est également diplômée de la Sorbonne et occupe actuellement le poste de chef de service du laboratoire de conservation au Bardo.?
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 10/05/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Leila N     
Source : www.infosoir.com