Algérie

Mois de Ramadhan, mois' de consommation



Mois de Ramadhan, mois' de consommation
Les Algériens étaient nombreux à se déplacer vers les marchés des fruits et légumes, à la veille du mois de Ramadhan, où la hausse des prix n'a point découragé les portefeuilles. Les Algériens ont cassé la tirelire en cette veille de Ramadhan pour leurs besoins en produits alimentaires. Les anciens réflexes qui consistaient à se prémunir des éventuelles pénuries ou autres augmentations que celles déjà prévues ont refait surface chez de nombreux pères de famille. Les marchés de fruits et légumes ainsi que les différentes supérettes et épiceries ont été pris d'assaut par des Algériens consommateurs qui n'ont rien laissé au hasard. Sans consulter la mercuriale, ils se sont rués sur les différents points de vente dès jeudi, pourtant jour ouvrable depuis la mise en place du week-end semi-universel. D'ailleurs, à la vue de toute cette foule qui a déferlé dans les rues de la capitale, d'où les innombrables « bouchons », il était difficile de croire que ce jeudi était une journée de travail. Vendredi, certaines surfaces commerciales qui avaient du mal à contenir toute cette population venue pour des emplettes ont dû écourter les horaires de la pause prévue pour la prière.Cela peut paraître invraisemblable, pourtant c'est une vérité dictée par la réalité du terrain. Plusieurs clients ne voulaient pas sortir des marchés, comme ce fut le cas à Bachedjarrah où le proverbe populaire qui dit « jetez une aiguille elle ne tombera pas par terre », trouvait toute sa signification. Dans plusieurs endroits de la capitale, il a fallu l'intervention des services d'ordre pour rétablir la circulation automobile, mettre fin à une altercation ou tout simplement interdire certains dépassements, comme la prolifération des marchands à la sauvette qui ont accaparé des espaces, croyant que tout est permis en cette période de Ramadhan. Que ce soit à Alger ou dans différentes régions du pays, les marchés ont été mis à rude épreuve, ce week-end, par une population prise tout à coup par la « fièvre du couffin ». Ceux qui croyaient que les Algériens allaient capituler face à la hausse des prix se sont lourdement trompés puisqu'il était difficile de « dénicher » un bout de viande de gigot, un bidon d'huile ou tout simplement une baguette de pain.Les commerçants eux-mêmes n'étaient pas prêts à faire face à pareille situation. Surpris par cette déferlante, certains marchands étaient dans l'obligation de faire appel à une main-d''uvre supplémentaire pour répondre à toutes les sollicitations. Sur les étals, la relation qualité-prix n'était pas du tout respectée puisque la marchandise mise en vente, en plusieurs endroits, ne reflétait nullement le prix affiché. Si les commerçants, devant l'absence totale de contrôleurs, se sont permis des rallonges dans les prix, les produits mis en vente n'étaient nullement une marchandise du jour. Bien au contraire, certains revendeurs véreux ont profité de l'occasion pour fourguer leurs anciens stocks à des clients pris dans le tourbillon de la surconsommation. Les jours à venir s'annoncent encore difficiles pour le portefeuille des Algériens, qui devront faire face à d'autres exigences, comme la rentrée scolaire ou la fête de l'Aïd. Le marché, quant à lui, reste impitoyable.


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