Algérie

Moins de tracasseries à partir de janvier Accès aux crédits



Moins de paperasses pour l'ouverture d'un compte en dinars et des délais nettement plus raisonnables pour le traitement des dossiers de crédit.
Dès le 2 janvier prochain, ces nouvelles mesures de facilitation bancaire seront officiellement mises en vigueur dans l'ensemble des banques locales, aussi bien publiques que privées. Découlant des nouvelles orientations édictées par le Premier ministre pour assouplir les procédures bancaires, les mesures de facilitation ainsi arrêtées visent, avant tout, à améliorer la bancarisation de la population, ont expliqué hier des responsables de la Banque d'Algérie (BA), lors d'un point de presse à Alger. Cette démarche, a souligné en ce sens le secrétaire général du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC), Saïd Dib, ne fait en somme que remettre en contexte des dispositions déjà prévues par la loi sur la monnaie et le crédit (LMC).
«L'élément nouveau, a-t-il ajouté, est que l'on peut désormais trouver toutes ces dispositions dans un seul texte.»
En premier lieu, il est donc question, dès mercredi prochain, de rendre accessible à tous, y compris les mineurs, l'ouverture d'un compte bancaire auprès de n'importe quelle banque de la place, suivant des procédures uniformisées qui se limitent à de simples justificatifs d'identité et de résidence, y compris les contrats de location. En dehors d'une pièce d'identité et d'un justificatif de résidence, «aucune banque n'aura désormais le droit d'exiger plus», a insisté M. Dib, précisant toutefois que le postulant à l'ouverture d'un compte doit remplir et signer une déclaration d'informations, conformément aux procédures de lutte contre le blanchiment d'argent.
Outre ces mesures relatives au droit au compte, le nouveau dispositif de facilitations bancaires charrie également d'importants assouplissements en termes d'accès aux crédits, notamment pour les petites et moyennes entreprises (PME), dont on sait tout le mal qu'elles ont à se faire financer par les banques. Les notions de risques et de règles prudentielles étant toujours ce qu'elles sont, le nouveau dispositif de facilitations bancaires agit donc sur les délais de traitement des dossiers de crédit pour atténuer un tant soit peu les contraintes connues en la matière. Les nouvelles mesures réglementaires, expliquent en ce sens les cadres de la Banque d'Algérie, obligent désormais les banques à réduire aux mieux les délais de crédit.
Pour les particuliers, indique le SG du CMC, une fois la demande de financement introduite, la banque dispose d'un délai de traitement du dossier ne pouvant excéder les 15 jours. Les entreprises, elles, vont voir le délai maximum de traitement de leurs dossiers de crédit réduit à seulement 45 jours, durée que les banques ne pourront donc pas dépasser pour donner suite à toute demande de financement. Reste qu'au-delà de ces facilitations d'ordre plutôt procédural, beaucoup reste à faire pour améliorer et la qualité des prestations bancaires et l'accès au crédit, notamment en termes d'allégement des garanties exigées, souvent rédhibitoires pour tant de PME.


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