Algérie

MOINS DE 10% DES AGRICULTEURS SOUSCRIVENT AUX ASSURANCES



Les primes d?assurance agricole sont trop ch?res et les formules propos?es par les assureurs sont inadapt?es ? l?activit? agricole et au volume de la production. Et au faible remboursement s?ajoute le manque d?information. Ainsi, plus de 90% des agriculteurs inscrits ? la Chambre nationale d?agriculture ne souscrivent pas aux assurances.Les compagnies d?assurance, souligne Injalis Mustapha, agriculteur, ne prennent en compte ni la nature de la zone agricole ni le volume de la production : ?Les primes d?assurance des c?r?ales dans les r?gions int?rieures, les plus expos?es aux al?as climatiques, sont les m?mes que celles pratiqu?es sur les r?coltes de l?gumes dans les r?gions c?ti?res.? ?La majorit? des produits d?assurance disponibles concernent les inondations et le verglas, des risques qui surviennent une fois tous les dix ans. Les agriculteurs ont besoin d?autres formules comme l?assurance des serres, qui n?est pas encore disponible sur le march?, sugg?re, de son c?t?, Djelloul Meziane, 70 ans, un agriculteur qui exploite 17 hectares de terres consacr?es ? la plasticulture. Ce dernier explique sa non-souscription aux assurances par le manque de moyens financiers pour payer les primes qu?il estime ?lev?es. M?me son de cloche chez Boualem Bouguetaya, lequel est dans le m?tier depuis 1969 : ?Les produits d?assurance disponibles ne sont pas adapt?s ? la nature de mon activit?, ? savoir la culture de vignes.? Il est pr?f?rable, ? ses yeux, qu?on lui propose un produit d?assurance contre le sirocco, qui nuit ? sa r?colte durant l??t?, plut?t que d?une assurance contre le froid qui ne constitue quasiment aucun danger pour sa production.
Plus de 100 polices d?assurance, moins de 10% d?agriculteurs assur?s !
Selon le secr?taire g?n?ral de l?Union nationale des paysans alg?riens (UNPA), M. Mohamed Allioui, la non-souscription par les agriculteurs ? une assurance est due plut?t au ?manque d?informations sur les prestations des compagnies et caisses d?assurance? et aussi, ? l??absence d?une culture d?assurance chez l?agriculteur alg?rien?. Bien qu?elles ne soient pas obligatoires, les assurances agricoles ? indispensables pour mettre les activit?s agricoles ? l?abri de risques tels que les inondations, le froid, le verglas, les incendies, la s?cheresse?, et assurer leur p?rennit? ?, la probl?matique du faible taux d?assurance des activit?s agricoles est remise au go?t du jour apr?s les pertes enregistr?es par le secteur suite aux intemp?ries ayant marqu? le pays durant les derni?res semaines. S?agissant de l?inadaptation des produits d?assurance ? l?activit? agricole et les primes ?lev?es que pratiquent les compagnies d?assurance, le Conseil national des assurances les justifie par le ?manque de statistiques fiables sur le secteur agricole (qui) emp?che les compagnies d?assurance d??laborer un syst?me de tarification attractif et adapt? aux sp?cificit?s de ce secteur. C?est ainsi que par prudence et pour rentrer dans leurs frais, les assureurs seraient tent?s d?imposer des primes relativement ?lev?es et donc peu incitatives pour les agriculteurs ?. Or, tente de justifier M. Ch?rif Benhabiles, charg? des assurances aupr?s de la Caisse nationale de mutualit? agricole (CNMA) qui d?tient 80% du march? des assurances agricoles, ?la CNMA propose une bonne centaine de produits y compris ceux dont les agriculteurs se plaignent de leur indisponibilit?. Il y a des polices d?assurance pour la production v?g?tale qui comprennent les assurances multirisques contre le froid et les incendies ainsi que l?assurance des p?pini?res, du r?seau hydraulique, des arbres fruitiers?, et les assurances multirisques pour les productions animales ?. M?me s?il admet la chert? des primes que les agriculteurs doivent payer pour pouvoir b?n?ficier d?une couverture d?assurance en cas de sinistre ? entre 6 000 et 8 000 DA/hectare pour une assurance multirisques sur les risques de production v?g?tale ?, il relativise : ?La CNMA accorde des facilit?s ? tous ceux qui souhaitent souscrire ? une assurance agricole comme le paiement ? temp?rament en cas d?incapacit? de r?glement direct.? 75 000 seulement sont assur?s sur un march? qui compte pr?s de 900 000 agriculteurs inscrits ? la Chambre nationale d?agriculture, soit un taux d?assurance de seulement 8 ? 10 %, une infime partie du chiffre d?affaires des assurances, estim?e par le Conseil national des assurances ? un peu moins de 2 % pour les ann?es 2010 et 2011.


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