Algérie

Moins de 10.000 fellahs seulement en ont bénéficié


La bureaucratie plombe le crédit RFIG Depuis son lancement, en grande pompe, l’été dernier, le crédit RFIG destiné aux agriculteurs est plombé par un certains nombre de problèmes et de blocages. Alors qu’il est destiné à aider les agriculteurs pour le lancement de la campagne labours-semailles ou l’achat d’engrais, il se trouve néanmoins que ceux qui en ont fait la demande et qui ont eu satisfaction sont très rares. Pour preuve, moins de 10.000 fellahs ont pu accéder à cette aide financière de l’Etat, selon une source du ministère de l’Agriculture. Or, l’Algérie compte près de 800.000 agriculteurs. Le nombre des aides octroyées est donc bien dérisoire devant ce chiffre de 800.000 et les demandes de prêts qui s’accumulent au niveau des Chambres d’agriculture ou des banques. Les associations des agriculteurs ainsi que l’Union nationale des agriculteurs algériens n’ont de cesse d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les difficultés rencontrées pour l’obtention de ce prêt sans intérêt. Les banques ou les chambres d’agriculture exigent, en effet, avant l’octroi du crédit, que le fellah demandeur s’acquitte des arriérés des crédits non encore remboursés, ou des intérêts, ou encore des cotisations aux organismes d’assurance, voire présente une attestation d’affiliation à la CASNOS. Or, une grande partie de cette frange de l’Algérie laborieuse n’est pas assurée; seuls 5% sont en effet affiliés aux assurances. Une culture qui n’est pas encore ancrée dans les mœurs de nos fellahs. Ce sont donc autant de difficultés qui font que le crédit n’arrive toujours pas à se généraliser à tout le territoire national. Une situation qui a fait réagir les hautes autorités de l’Etat. Une instruction a en effet été transmise à toutes les autorités locales pour ôter tous les blocages. Désormais, aucune condition n’est posée pour ouvrir droit à ce crédit. Une décision saluée par l’Union des paysans algériens que préside Mohamed Alioui. Toutefois, le représentant des agriculteurs préfère attendre de voir l’application de la décision sur le terrain avant de se dire entièrement satisfait. Il compte en tout cas saisir les plus hautes autorités de l’Etat pour faire avancer ce dossier. Tahar A.O.
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