Le ministère de la Jeunesse et des Sports, par le biais de sa structure locale, envisage, cet été, d?offrir aux enfants âgés entre 7 et 14 ans un séjour en bord de mer, sur le littoral algérois, plus précisément à Sidi Fredj. Cette initiative n?est pas nouvelle, car dès le lendemain de l?indépendance, en 1964, ce département organisait déjà ce type d?activité de loisir. A cette époque, les pouvoirs publics avaient spécialement crée une entité dénommée Office Algérien des Colonies de Vacances (OACV), qui avait pour mission principale d?organiser et d?animer des centres de vacances en direction des enfants algériens (même les émigrés) de toutes les couches sociales. En vérité, l?OACV n?était qu?une association à caractère culturel, qui avait pris une ampleur considérable au point de s?ériger en organisme étatique, qui avait fait le bonheur durant environ trois décennies de plusieurs centaines de milliers d?enfants. L?OACV prenait, et sans discrimination, en charge tous les enfants algériens âgés entre 7 et 18 ans durant les 3 mois de l?été. Ces enfants, au nombre dépassant le millier par session d?un mois ou de 21 jours, étaient placés dans des centres de vacances ou camps de jeunes, où ils jouissaient de la bonne nourriture, des biens faits de la vie en collectivité et des activités culturelles en plein air, en bord de mer (Tipaza, Gouraya, Bou Ismail...) pour les sudistes et ceux venant de l?intérieur du pays, et en en montagne (Chréa, Tikjda, Tala Guilef...) pour les enfants du littoral. Au début des années 1980, il y a eu la dissolution, sans bruit, de cet OACV et son remplacement par une autre structure étatique sous la tutelle du MJS. Il s?agit de l?Agence Nationale des Activités et Loisirs (ANALJ). Les enfants, les grands oubliés Selon les observateurs, la première incidence de la disparition de l?OACV a été d?abord la réduction des centres de vacances, puis automatiquement, c?était la chute vertigineuse du nombre de places offertes aux colons. En effet, à cette période, chaque été, les wilayas du Sud bénéficiaient d?un important quota pour les colonies de vacances, dépassant les 1 500 enfants par session d?un mois. En conséquence, tous les enfants ont eu la joie de fuir la canicule et de profiter pleinement de leurs vacances scolaires sur les plages. Au moment où les piscines font largement défaut dans les localités du Sud, où l?eau manque dans les rivières et la chaleurs atteint des pics jamais égalés par le passé, les enfants de la wilaya d?Adrar ont eu un quota de 190 places pour aller séjourner en mer. A titre indicatif, cette wilaya compte une population de 360 000 âmes dont environ 35 % d?enfants, soit un ratio de l?ordre de 0.05%. Cependant, ces 190 places sont réparties en 3 sessions de 15 jours chacune, soit une moyenne de 63 gosses par session. La première vague de 60 colons a pris le départ ce jeudi 14 juin, par autocars, pour le centre de Sidi Fredj (1 500 km). Ils feront 2 jours de route pour atteindre leur destination, puis ils auront besoin de 2 autres jours afin de récupérer leurs forces après le long voyage sur un siège et certainement qu?ils auront aussi besoin de 2 jours de plus pour s?acclimater, car il fait relativement frais en bord de mer en ce mois de juin. En faisant le décompte, le MJS n?offre qu?une semaine de détente pour ces enfants. « Est-ce que cela vaut le déplacement ? », s?interrogent certains.
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Posté Le : 17/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. A.
Source : www.elwatan.com