Mohsine Bellabes (RCD) réagit au discours de Bouteflika

?Ce genre de discours, on a l'habitude de l'entendre à chaque veille des élections. On se rappelle des promesses faites par le chef de l'Etat et le chef de l'état-major de l'ANP à la veille de l'élection de 2004. Ils avaient promis une neutralité de l'administration et des services de sécurité. Ils avaient promis également des sanctions à l'encontre des contrevenants à la loi. On connaît la suite. Maintenant, par rapport à l'histoire de l'amendement de la Constitution, ce n'est pas la première fois que l'Assemblée va adopter des amendements. Il y a eu en 2002 l'amendement relatif à la constitutionnalisation de tamazigh, sous la contrainte des évènements de Kabylie, et celui de 2008 qui a consacré la régression en sautant le verrou de la limitation des mandats. Dans un cas comme dans l'autre, l'Assemblée n'a fait qu'approuver des décisions de l'Exécutif. Ça sera pareil pour la future Constitution ; elle ne sera pas l'émanation de la future Assemblée. Le pouvoir, à sa tête le chef de l'Etat, essaye de faire croire à l'opinion nationale que la future Assemblée sera une constituante alors que tout le monde sait que le rôle d'une constituante est de doter le pays d'une nouvelle Constitution qui sera l'émanation de l'Assemblée. Et encore une fois, il essaye de brandir l'ennemi extérieur alors que c'est sous son règne que l'essentiel des richesses nationales ont été bradées au profit des étrangers. En définitive, l'élection prochaine ne sera qu'une pâle copie des élections passées.?K. K.