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Mohcine Belabbas hier au conseil national du RCD


Mohcine Belabbas hier au conseil national du RCD
Considérant que la transition démocratique n'appartient nullement au registre politique du système, le premier responsable du RCD fait remarquer que c'est la raison pour laquelle "elle ne peut être ni assumée, ni récupérée, ni managée par les responsables en poste".La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) est considérée comme "la réponse la plus adaptée à la situation actuelle" de l'Algérie par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Le président de cette formation politique de l'opposition démocratique, Mohcine Belabbas, est longuement revenu sur cette structure créée à la veille de la dernière présidentielle, à l'occasion de sa locution liminaire aux travaux du conseil national du parti organisé, hier, au musée du Moudjahid à Alger.Décortiquant son mode de fonctionnement, Belabbas note qu'elle fixe les règles démocratiques "qui s'imposent à tous les participants à la transition et travaille à l'élaboration de conditions de la libre expression politique, jamais tolérée dans notre pays". Dans cette optique, le président du parti ira même jusqu'à considérer que "c'est la première fois depuis 1956 que des sensibilités politiques différentes se rencontrent pour définir le minimum qui doit permettre au peuple algérien de décider de son destin", avant de noter qu'elle "fait écho au principe de la Soummam qui a rassemblé le pays sur le minimum qui peut libérer le peuple d'un ordre politique inique. Hier, c'était le colonialisme, aujourd'hui, c'est l'ordre militaro-tribal".Considérant que la transition démocratique n'appartient nullement au registre politique du système, le premier responsable du RCD fait remarquer que c'est la raison pour laquelle "elle ne peut être ni assumée, ni récupérée, ni managée par les responsables en poste". Rappelant avoir contacté "tout le monde par loyauté et pédagogie", le RCD dit ne pas se faire d'illusion, cependant, sur l'attitude de certains acteurs de la scène politique par rapport à cette transition, sans toutefois les nommer. "Il faut bien savoir que les acteurs qui ont pour habitude de prendre le pouvoir par la force, de l'exercer sans contrôle et de le confisquer par la fraude et la corruption, auront du mal à participer au nettoyage moral et politique de la vie publique." Qualifiée d'"innovation politique", la transition, selon le patron du RCD, doit être "menée à son terme par une génération qui ne fait pas de la présence de parrains un préalable à la réussite de la transition". Arguant que "la chose publique doit être conduite dans la transparence", il soulignera qu'"il appartient donc au peuple de décider de son avenir constitutionnel". Par ailleurs, Belabbas n'a pas manqué d'évoquer la présidentielle du 17 avril dernier, en relevant que "l'Algérie a raté, encore une fois, l'occasion de se doter d'un président légitime choisi à travers une élection libre et transparente".À ses yeux, le chef de l'Etat a été désigné par "un consensus fragile et temporaire entre clans du système et confirmé par un Conseil constitutionnel habitué à la validation des viols de la loi". Il qualifie de "gouvernement de pacotille", l'Exécutif formé au lendemain de la présidentielle, au motif qu'il n'a pas "de programme ni de vision". Intervenant à propos de la révision de la Constitution, le président du RCD déclarera que ce projet "confirme le manque de sérieux de la démarche et l'inconsistance des amendements proposés", considérant qu'aucun problème fondamental n'a été abordé."Ce sont, dira-t-il, les mêmes acteurs responsables du viol de la Constitution en 2008 qui avaient présenté la levée de la limitation des mandats comme une grande avancée démocratique qui expliquent, aujourd'hui, que le retour à la limitation des mandats présidentiels à deux est uneexigence et un fondement essentiel de la démocratie."N MNomAdresse email


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