Algérie

MOHCEN BELABBAS à TLEMCEN



MOHCEN BELABBAS à TLEMCEN
Pour sa première visite à Tlemcen, Mohcen Belabbas a réussi à faire passer le message.Faisant fi à la langue de bois, le président du RCD a fait d'une pierre deux coups. D'une part, il a réussi à convaincre de nombreux jeunes, qui l'ont applaudi durant son discours et d'autre part, les Tlemcéniens ont découvert «un nouveau visage politique différent des autres et porteur d'espoir», c'est du moins ce que nous affirme un groupe d'étudiants à la fin du meeting, qui s'est tenu au niveau de la Maison de la presse.Le patron du RCD a tenu à s'expliquer dès le début de son intervention, sur la participation de son parti aux législatives. «Nous participons à ces législatives pour un nouveau départ et mettre fin à la gestion actuelle par procuration, le pouvoir est déconnecté de la réalité», dira-t-il, en ajoutant plus loin «l'incompétence et la médiocrité dans la gestion des affaires publiques sont à l'origine du désespoir de tout un peuple, qui subit les contraintes de l'austérité et surtout de l'injustice sociale, les hommes du pouvoir et leur progéniture sont à l'abri du besoin, grâce à la rente et aux détournements des biens sociaux».L'orateur ne s'arrête pas là , il porte une autre estocade à l'encontre du pouvoir : «L'austérité doit commencer par le haut, elle doit cibler en priorité les hommes du pouvoir, d'autant plus que le citoyen n'a aucune responsabilité sur cette gabegie.» Il donne un exemple, qui a fait réagir l'assistance : la gestion des résidences de l'Etat du Club-des-Pins 1 et 2 et de Moretti, coûte plus de 50 milliards de dinars au Trésor public, ainsi que les autres résidences à travers le pays. Il suggère que ces biens soient reconvertis en infrastructures touristiques.Sur le plan administratif, Mohcen Belabbas dira que les daà'ras sont devenues obsolètes, elles ne servent plus à rien, quant aux APC, elles doivent être renforcées par des compétences pour un service de qualité. Sur le volet social, il plaide pour une aide ciblée au profit des nécessiteux, d'une allocation vieillesse, l'accès aux soins pour les non-affiliés à la Sécurité sociale, une sorte d'Obamacare et une bourse de 120 000 DA aux étudiants, il n' a pu s'empêcher de revenir sur la loi de finances, en la dénonçant vivement. Il dira à ce sujet «une loi de finances doit obéir à une réalité pour fixer des objectifs et dégager une stratégie, selon les disponibilités financières et les potentialités du pays, mais cette culture est absente, et c'est le citoyen qui subit les conséquences de cette gestion aventurière».Avant de clore son intervention, le président du RCD plaide pour un nouveau découpage administratif (de grandes régions, dotées de Parlement), et il appelle à un vote massif.


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