Algérie

Mohammed Morsi a été élu hier président de l'Egypte Le nouveau 'Pharaon" est islamiste


Mohammed Morsi a été élu hier président de l'Egypte                                    Le nouveau 'Pharaon
En dépit de toutes les man'uvres du Conseil suprême des forces armées, qui dirige l'Egypte depuis le départ de Hosni Moubarak du pouvoir le 25 janvier 2011, le candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi, a été déclaré hier vainqueur de l'élection présidentielle des 16 et 17 juin derniers.
L'Egypte, qui était suspendue à l'annonce du résultat de ce second tour de la présidentielle, a encore retenu son souffle durant le long discours du président de la commission électorale, entamé avec une demi-heure de retard. Ainsi, après deux jours de tractations entre les Frères musulmans et le Conseil suprême des forces armées égyptiennes, le nom du vainqueur de l'élection présidentielle, le candidat de la confrérie des Frères musulmans, Mohammed Morsi, a été officiellement rendu public. Il devient le premier président civil de la République arabe d'Egypte. Mohammed Morsi a remporté le deuxième tour de l'élection présidentielle en Egypte, selon les résultats définitifs rendus publics dimanche par la haute commission électorale présidentielle. Les résultats devaient initialement être annoncés jeudi, mais la commission électorale a reporté l'annonce des résultats, car il lui fallait d'abord examiner plus de 400 plaintes déposées par les deux candidats. Pour rappel, Mohammed Morsi et Ahmad Chafiq, le dernier Premier ministre du président déchu Hosni Moubarak, sont arrivés en tête lors du premier tour les 23 et 24 mai dernier. Le candidat des frères musulmans a obtenu plus de 13 millions de voix contre plus de douze millions pour son rival Ahmad Chafiq, ancien Premier ministre de Hosni Moubarak. Selon le président de la commission électorale, Farouk Soltan, le taux de participation au second tour de l'élection présidentielle égyptienne, les 16 et 17 juin, s'est élevé à 51%.
La participation, lors du premier tour, les 23 et 24 mai, de cette première élection présidentielle depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, avait été de 46%. Des milliers d'Egyptiens réunis sur la place Tahrir dans le centre du Caire ont explosé de joie à l'annonce de la victoire de Mohammed Morsi. Les manifestants réunis sur cette place, épicentre de la révolte qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak début 2011, scandaient 'Dieu est le plus grand" en brandissant des drapeaux et des portraits du candidat islamiste. Il faut dire que l'annonce des résultats de ce second tour s'est faite dans des conditions de sécurité exceptionnelles, selon les autorités égyptiennes, qui ont affirmé avoir mis en place des mesures particulières. En effet, pour prévenir tout débordement ou des affrontements entre les deux camps rivaux après la proclamation des résultats, le ministère de l'Intérieur a annoncé un renforcement du dispositif de sécurité en coordination avec l'armée. Ainsi, des hélicoptères survolaient la capitale où la police et l'armée ont envoyé des effectifs supplémentaires, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur. Les accès au Parlement ont été bouclés et la sécurité renforcée autour des institutions publiques et des installations vitales, selon la même source. Les résultats étaient attendus initialement le 21 juin, mais la commission avait demandé plus de temps pour examiner les multiples recours présentés par les deux candidats. Depuis, les annonces contradictoires se sont succédé sur la date de la proclamation officielle des résultats, suscitant des doutes sur l'issue du scrutin. Le CSFA a lancé vendredi un avertissement voilé aux Frères musulmans, affirmant qu'il agirait 'avec la plus grande fermeté face à toute tentative de porter atteinte aux intérêts publics et privés". Les militaires ont aussi appelé toutes 'les parties à éviter toute action qui mettrait en danger la sécurité du pays" et critiqué l'annonce de résultats non officiels par les deux candidats, à l'origine selon le CSFA des 'tensions et divisions". La confrérie a répliqué qu'elle ne cherchait pas 'la confrontation ou la violence" mais qu'elle se battrait contre toute falsification des résultats. Ceci étant, le Conseil militaire au pouvoir en Egypte, qui a assuré qu'il transmettrait le pouvoir au nouveau président élu avant la fin du mois de juin, se retrouve devant un véritable dilemme. Après avoir tout fait pour empêcher une mainmise des islamistes sur l'Egypte, en commençant par dissoudre l'Assemblée, le CSFA se résignera-t-il à quitter le pouvoir '
M T
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