Après l'historien français Jean-Luc Emandie qui consacrera trois ouvrages aux évènements du 17 octobre 1961, Mohammed Ghaffir y reviendra de par sa qualité d'acteur, témoin et premier auteur algérien sur ce fait historique qui a pesé lourdement sur la tournure de la Révolution.La librairie « Plume d'or » de Béjaïa a organisé samedi dernier, une vente dédicace du livre de l'auteur Mohammed Ghaffir dit « Moh Clichy » intitulé « droit d'évocation et de souvenance sur le 17 octobre 1961 ». Evénements sanglants et réprimés qui ont vu une mobilisation grandiose de 80 milles algériens défiant l'ordre colonisé refusant l'indignation avec les conséquences fâcheuses de 475 martyrs dont une fille d'à peine 15 ans Fatima Beddar. Une ?uvre rééditée en troisième édition réactualisée qui apporte un nouvel éclairage. 600 pages qui racontent avec force le témoignage la genèse de ces évènements sanglants depuis le fameux décret du sinistre Papon du 5 octobre appuyé d'une mobilisation pour la circonstance de 7 000 policiers, 1500 gendarmes et 500 harkis, toute une force avec ordre de réprimer, bastonner et tuer. Un ordre du FLN parviendra le 12 octobre à la fédération de France avec pour directive d'opérer une marche pacifique le 17. Une marche gigantesque qui a reçu forte adhésion populaire qui s'est vue réprimée par le feu et le sang comme on s'y attendait ensanglantant ruelles et seine. Un massacre à ciel ouvert aux portes de Paris de la force mobile appuyée par une administration qui portera les morts en « suicidés par noyade ». Fatima Beddar âgée de 15 ans a bravé la peur a tenu à être de la manifestation malgré le refus de ses parents, sera la jeune et seule femmes martyre, retrouvée dans l'écluse du canal Saint Denis ne dérogera pas à cette règle mensongère. L'auteur lui réservera plus de 40 pages (245 à 285) à cette jeune martyre qui après sera rapatriée et enterrée avec les honneurs au carré des martyrs en 2006. Le 17 octobre 2015, la ville de Saint Denis, baptisera un jardin en son nom, en une cérémonie grandiose. La reconnaissance des évènements qui est une première depuis 1836, n'ont pas également attendu 2012 mais s'est déclarée manifestement par le général De Gaule le 28 octobre, où il a demandé de prendre contact avec le GPRA qui a entamé des négociations à Bâle (Suisse). Rencontre qui devait spécifiquement parler sur l'intégralité du territoire national qui devait aboutir à un cessez le feu cinq mois plus tard. « Première fois, dans l'histoire des peuples qui luttent pour l'indépendance que le colonisé porte la guerre sur le sol du colonisateur » disait le général vietnamien Giap pour évoquer cette manifestation. Ceci les stratèges de la révolution algérienne l'ont adopté bien avant, avec la grève de 8 jours, décembre 1960. N'est-ce pas Ben M'hidi qui est bien avant auteur de la sentence « jeter la révolution dans la rue et le peuple la prendra ». Les mouvements de foule ont toujours fait ébranler la France coloniale et ont porté haut la révolution populaire et sacrée de Novembre 54 qui a consacré un seul héro le peuple.
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Posté Le : 20/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B M O
Source : www.lnr-dz.com