Sidi Mohammed al-Bouzaydi « descendant du Prophète » naquit à Mostaganem aux environ de 1830, trés pieux,d'une ferveur soufique toute brûlante, il dut partir pour le Maroc afin d’y parfaire ses connaissances spirituelle par la bénédiction et avec la permission de Sidi Chû’aib Abû Madyan entéré à Tlemcen, « je passai une nuit auprés de sa tombe et après avoir récité du coran, je m‘endormis, il vint alors vers moi avec l’un de mes ancêtres, ils me saluerent puis il dit: va au Maroc, j’ai applani la voie pour toi, je répondis: mais le Maroc est plein de serpent venimeux, je ne puis habiter là-bas. Alors il passa sa main bénie sur mon corp et dit: va et ne crains pas, je te protègerai contre tous les malheurs qui pourraient t’arriver!. je m’eveillai tremblant d’une crainte révérencielle, puis immédiatement quittant sa tombe, je me dirrigeai vers l’ouest et ce fut au Maroc que je rencontrai le Cheikh Sidi mohammed Ben Qaddour le Pôle de son Temps ».
Il y resta prés de 25 ans (1864-1889), étant devenu l’un des disciples favoris du Pôle le Cheikh Mohammed Ben Qaddour, il rentra à mostaganem en 1889 et se mit a Diffuser la tariqa Derqaouia, dont beaucoup de gens s’attachèrent a lui, il parlait avec autorité de la voie des Mystiques.
Pour l’eprouver, Allah envoya contre lui un Homme qu’il lui fit si grand tort qu’il se trouva en butte à toutes sortes de difficultés, Sur l’injonction du Prophète, vu en rêve qu‘il l‘ordonna de rester silencieux, il observa un mutisme qui dura 5 ans, quelques jours avant de rencontrer Sidi Ahmad al Alaoui, une autre vision onirique l’encouragea à propager de nouveau les enseignement darqaouis, il vit une assemblée de foqaras et chacun portait au cou son rosaire.
C’est le 27 octobre 1909 qu’il s’eteignit.
Propos tenu par le Cheikh Sidi Mohammed Ibn al-Buzaydi au futur Cheikh al-Alawi
L'infini ou monde de l'absolue, que nous concevons extérieur à nous, est au contraire universel et existe tel aussi bien en nous-même et au dehors. Il n'y a qu'un monde : c'est celui-là.
Ce que nous considérons comme le monde sensible, le monde du fini ou temporel, n'est qu'un ensemble de voiles cachant le monde réel. Ces voiles sont nos propres sens qui ne nous donnent pas la vision exacte des choses, mais qui, au contraire, en empêchent et limitent la pleine perception :Nos yeux sont les voiles de la vraie vue ; nos oreilles le voile de l'ouie véritable, et ainsi des autres sens. Pour se rendre compte de l'existence du monde réel, il faut faire tomber ces voiles que sont les sens ; il faut en supprimer tout fonctionnement, fermer les yeux, se boucher les oreilles, s'abstraire du goût, de l'odorat et du toucher.
Que reste-t-il alors à l'homme ? Il reste une légère lueur qui lui apparaît comme la lucidité de sa conscience. Cette lueur est très faible à cause des voiles qui l'entourent ; mais il y a continuité parfaite entre elle et la grande lumière du Monde infini. C'est dans cette lueur que se concentre alors la perception du cœur, de l'âme, de l'esprit, de la pensée.
La répétition constante du Nom divin, du Nom de l'Infini est comme le va-et-vient qui affirme la communication de plus en plus complète jusqu'à l'identité entre les lueurs de la conscience et les éblouissantes fulgurations de l'Infini. Cette continuité étant constatée, notre conscience peut, par le Nom, couler en quelque sorte, se répandre dans l'Infini et fusionner avec lui au point que l'Homme arrive à se rendre compte que seul l'infini est, et que lui, l'Homme conscient, n'existe que comme un voile.
Une fois cet état réalisé, toutes les lumières de la Vie Infinie peuvent pénétrer l'âme du mystique et le faire participer à la Vie Divine ; Il est en droit de s'écrier "Je suis Dieu !". L'opération qui lui reste à poursuivre est si subtile, tellement délicate, qu'il est nécessaire que l'esprit soit dégagé des préoccupations de tous genres et que le cœur reste vide.
Les conseils donnés par Sidi Hammou Cheikh à notre maitre el-Allaoui sont d'une valeur spirituelle qu'on ne peut comparer et c'est la seule voie pour arriver à la connaissance de soi-même et par là j'entends, à Sa onnaissance. Que Dieu sanctifie leur secret et qu'il nous protège par leur bénédiction. Amine
menad djilali - retraité - Gdyel (Oran)
19/12/2008 - 2375
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Posté Le : 05/04/2008
Posté par : mortada
Ecrit par : Biographie traduite par Salah Khelifa
Source : al.alawi.1934.free.fr