Mohamed Zounga, la relève assurée

La perte de son père Mokhtar Zounga a été tragique pour tout le Hoggar et toutes les personnes qui l'avaient connu. « Khatar », comme l'appelaient ses proches, était une sommité et une grande personnalité à notoriété internationale. Son apport et sa conception du développement du tourisme saharien resteront une référence et une source d'inspiration pour les nouvelles générations. Dans la foulée de la crise qui secoue la région et quelques mois seulement après le décès de Mokhtar, voilà que son fils Mohamed prend le relais en lançant la première initiative visant « la fédération des efforts des agents de voyages de Tam » pour « trouver une issue à ce marasme qui a trop duré ». Salutaire, l'idée d'organiser un éductour dans le Tassili-Hoggar au profit des agences de voyages du Nord et des médias nationaux visera en premier lieu « de capter le touriste national » vers des sites paradisiaques. Dans son beau « basane » blanc (tenue traditionnelle des Touaregs) et malgré son jeune âge, Mohamed a été un grand chef. Sa manière de diriger ses équipes, l'organisation mise en place, la concertation avec ses collaborateurs, dont certains très âgés, et son comportement avec ses éléments reflètent son professionnalisme et sa grande capacité à s'adapter aux situations difficiles. Le bon accueil, la patience, l'écoute et les réflexes d'un vrai Sudiste font sa grandeur. Des atouts qui feront de lui un homme qui a l'aptitude d'apporter un nouveau souffle dans le Hoggar. Mohamed ne sait pas dire non quand on le sollicite. Son sourire présent effacera ses colères auxquelles ses proches commencent à s'habituer. Le Hoggar se porte encore bien.