Mohamed Tubal : "Pas de problème, je suis chez moi à Tizi"

Comme tous ses coéquipiers de la JS Kabylie, l'attaquant libyen Mohamed Abdussalam Tubal est resté confiné chez lui à Tizi Ouzou à cause de cette grave épidémie de coronavirus qui paralyse et effraie le monde entier. Contrairement à son coéquipier tunisien Oussama Derradji qui a pu rallier la Tunisie pour se rapprocher de sa famille en ces moments difficiles, le Libyen n'a pas pu quitter la ville de Tizi Ouzou du fait que les frontières tuniso-libyennes sont fermées depuis quelques jours déjà à cause des mesures préventives contre la propagation du coronavirus.Du coup, l'ancien attaquant de l'Ittihad de Tripoli s'est résigné à rester dans la ville des Genêts, où il bénéficie d'une grande estime auprès des citoyens et des dirigeants de la JSK. "C'est vrai qu'après la suspension du championnat en Algérie j'aurais bien voulu regagner la Libye pour revoir la famille et passer quelques jours en toute quiétude auprès des miens en cette période quelque peu stressante qui n'est pas toujours facile à gérer mais, que voulez-vous que je fasse, sinon que m'en remettre à Dieu et à gérer au mieux mon quotidien, surtout qu'à Tizi Ouzou je me sens comme chez moi", nous a déclaré, hier, l'attaquant fougueux de la JSK, qui a soigné sa récente blessure à la cuisse et qui aurait voulu reprendre rapidement du service si la compétition n'avait pas été suspendue entre temps. S'il faut rappeler que Tubal, qui a été recruté au dernier mercato hivernal, avait effectué des débuts en fanfare avec la formation kabyle avant d'être victime d'un claquage lors du match CRB-JSK, il y a trois semaine de cela, soit le 29 février passé plus précisément, il a effectué une IRM qui n'a pas décelé de grave lésion, et sa prise en charge immédiate et efficace par le médecin du club, Dr Ahmed Djadjoua, et le kiné Lounis Hamrioui lui a permis de surmonter au plus vite cette dure épreuve et de se remettre sur pied en un temps record, mais voilà que son désir ardent de retrouver le terrain fut contrarié par cette maudite tournure des événements.
"C'est vrai que c'est frustrant d'être privé de compétition au moment où j'avais hâte de reprendre du service, mais il fallait bien se faire une raison car, en ces moments difficiles, la santé de tout le monde passe avant toute autre considération et je fais de mon mieux pour gérer la vie de tous les jours, surtout que notre staff technique nous a établi un programme d'entraînement individuel à respecter chaque jour et, en tant que footballeur professionnel qui respecte son métier et son club employeur, je m'efforce de travailler en solo le plus normalement du monde, car il y va de mon intérêt et de celui de mon club du fait qu'il faut consentir des sacrifices pour maintenir ma forme et être prêt à toute éventualité pour reprendre du service dès que la situation se normalise", dira Mohamed Tubal, très touché par toutes les marques de sympathie dont il fait l'objet en Kabylie.
"Sincèrement, je ne me sens pas du tout dépaysé à Tizi Ouzou, car je reçois beaucoup de coups de téléphone de mes dirigeants, de mes coéquipiers, de mes amis et de mes parents et heureusement qu'il y a la télévision, le téléphone et surtout l'internet pour ne pas être coupé du monde en ces moments d'isolement, alors que je sors de temps en temps pour faire quelques achats à la hâte et rentrer au plus vite à la maison pour me mettre à l'abri de tout danger", conclut l'attaquant libyen de la JSK.

Mohamed HAOUCHINE