Algérie

Mohamed Talbi rejette les accusations des partis politiques



D'habitude très à l'aise dans ses interventions publiques, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur semblait timoré, hier, sur les ondes de la chaîne 3. Invité de la rédaction, M. Talbi n'a pas apporté les réponses attendues par les auditeurs et surtout les partis politiques, quant aux accusations qu'ils ont portées à propos des inscriptions collectives de militaires sur les listes électorales, après l'expiration des délais prévus par l'article 22 de la loi sur le régime électoral. Il s'est juste contenté de démentir en bloc les allégations des 8 partis qui ont dénoncé, dans un document rendu public, la pratique dans les wilayas où ils estiment que l'inscription a eu lieu.M. Talbi a indiqué que les accusations de fraude sont devenues récurrentes à l'approche de chaque scrutin. Il persiste pour réfuter les accusations en affirmant : «Ces opérations sont menées au niveau de commissions présidées par les magistrats. Lesquels ne prendront jamais le risque et la responsabilité d'inscrire des gens avant de les radier préalablement des listes de leur commune d'origine.»En tout état de cause, a encore affirmé le représentant du ministère de l'Intérieur, les listes électorales seront remises à tous les partis et aux candidats indépendants. «Ils pourront vérifier de visu où sont les anomalies qu'ils dénoncent. Nous pouvons citer, nompar nom, les gens qui composent le corps électoral. Aux accusateurs de nous dire ceux qui ont été indûment inscrits», ajoutera-t-il sur un air de défi. Toutefois, le directeur des libertés publiques n'a pas indiqué comment les partis allaient contrôler la véracité des dires de l'administration, un travail au demeurant colossal et quasi irréalisable.S'agissant du gel des activités de la commission nationale de surveillance des élections, M. Talbi a démenti le manque de moyens logistiques et invité son interlocutrice à visiter le siège de ladite commission pour s'enquérir de visu des moyens mis à sa disposition. Il a d'ailleurs laissé entendre que la présidence de la commission pourrait être revue dès lors que d'autres partis devront l'intégrer après avoir obtenu l'agrément. Il a indiqué qu'il allait recevoir les membres de la commission. «Nous allons aplanir les difficultés, si difficultés il y a. Nous voulons que cette commission se penche sur son travail, tel que défini par les 17 articles de la loi portant régime électoral. Il est aujourd'hui regrettable de parler de moyens alors que les enjeux de cette élection sont plus importants.»Abordant la présence des femmes sur les listes, Mohamed Talbi insistera sur le fait que celles qui ne répondent pas aux dispositions de la loi seront rejetées, notamment en termes de respect du quota. Ainsi, il donne l'exemple des listes d'Alger. Chaque parti devra faire figurer 15 femmes.
F. A.


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