Algérie

MOHAMED SEGHIR BABÈS À LA CHAÎNE III : «Il est temps de constitutionnaliser le CNES»


«Il est temps de constitutionnaliser» le Conseil national économique et social (CNES), déclarait hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, Mohamed Seghir Babès qui indique que cette instance a reçu mandat présidentiel, d' évaluer la politique du gouvernement pour «sortir de la dépendance des hydrocarbures».
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Constatant que l'Algérie est l'un des rares pays qui ne consacrent pas de telles instances consultatives dans leurs textes fondamentaux, le président du CNES estime que la révision constitutionnelle projetée offre l'opportunité d'une telle action. Voire, l'invité de la rédaction de la chaîne III observe que «l'intérêt est porté au plus haut niveau des pouvoirs publics», concernant la perspective de «recomposer l'architecture de la gouvernance». Comme il s'agit de «permettre naturellement aux décideurs d'en décider comme il faudrait que cela se passe», dira Mohamed Seghir Babès, ambitionnant pour son instance, un statut de «troisième Chambre» (par rapport aux deux Chambres du parlement, l'Assemblée Populaire Nationale et le Conseil de la Nation). Auparavant, le président du CNES était revenu sur la mission d'«auscultation des territoires» en matière de développement local, menée par cette instance sur saisine présidentielle, durant les derniers mois et en proximité avec les populations, les élus et acteurs locaux. Une mission qui a permis de constater, dira-t-il, «l'absence totale d'espaces dédiés à l'écoute du citoyen», la distorsion des relations entre l'administration et les administrés, l'ampleur des attentes citoyennes dont celles en termes d'emploi. D'où la nécessité, relève Mohamed Seghir Babès, de mettre en place «un espace dédié à la voix citoyenne responsable». Un dossier qui, «sous la férule et la responsabilité du président de la République, a donné lieu à un examen attentif de l'exécutif gouvernemental», assure l'invité de Souhila El Hachemi. «Il devrait s'ensuivre l'écriture d'une feuille de route pour voir dans quelles conditions et selon quels modalités et degrés d'engagements, l'on allait mettre en place, implémenter un certain nombre d'orientations» sur les court, moyen et long termes, précise-t-il. Néanmoins, le président du CNES semble confiant sur la mise en œuvre de ces orientations, en dépit des «nœuds gordiens énormes qu'il faut trancher», «l'accumulation, la sédimentation des problèmes» au niveau local, les contraintes de la gouvernance liées à l'«Etat jacobin, néojacobain». Ainsi, les premières recommandations sont «en train d'être mises en application», affirme Mohamed Babès qui relève notamment «une disponibilité pleine et entière pour une collaboration à bâtir entre l'exécutif et l'instance gouvernementale». Par ailleurs, le CNES a été également mandaté en mai 2011 par le chef de l'Etat, rappelle-t-il, et sur la base de «rapports», de «suivre , de manière spécifique, pas à pas, ce que tente le gouvernement pour sortir de la dépendance des hydrocarbures ». Un mandat d'évaluation des politiques publiques, un «chantier » auquel «nous sommes en train de nous y atteler» et qui «est en train d'avancer», dira Mohamed Seghir Babès. Il indique en outre que des séances de «consultations» ont été entamées avec le Premier ministre. Le CNES compte par ailleurs, organiser «une rétrospective » de l'ensemble des politiques publiques menées durant les 50 dernières années.
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