Algérie

Mohamed Samraoui s’acharne sur Mohamed Hasseni



«Il est mêlé à l’assassinat de Ali Mecili» Le diplomate algérien Mohamed Ziane Hassani, arrêté en France le 14 août dernier et mis en examen sous le grief de commanditaire présumé de l’assassinat de Ali Mecili en 1987, est dans de mauvais draps... L’ex-officier dé-serteur du DRS (Département du renseignement et de la sécurité), Mohamed Samraoui, réfugié en Allemagne, ne veut pas le lâcher et continue de soutenir sa culpabilité dans les médias français. Mohamed Samraoui, qui a trouvé en cette affaire un moyen de sortir de l’anonymat dans l’Hexagone et en Europe, persiste et signe que «Mohamed Ziane Hasseni est bel et bien le commanditaire de l’assassinat de Ali Mecili à Paris». Dans un communiqué qu’il a publié hier dans le site Algérie-politique, l’ex-officier du DRS estime être en mesure d’apporter des preuves que le diplomate en question est coupable dans l’affaire de l’assassinat de l’ex-opposant du FFS. «J´apporterai la preuve par A+B qu’il s´agit bien du commanditaire de l´assassinat de feu Mecili, n´en déplaise à ceux qui veulent couvrir les criminels ou qui se dissimulent derrière la raison d´Etat !», a-t-il en effet déclaré, sentencieux. Et de tirer à boulets rouges sur l’autre ex-officier, le capitaine Aboud Hicham, réfugié en Belgique, qui serait, d’après lui, un «opposant de service activant à la solde d’Alger». Cette montée au créneau de Mohamed Samraoui intervient suite à un article d’un quotidien national, écrit par un «haut fonctionnaire» et qui a disculpé Mohamed Ziane Hasseni en évoquant même une homonymie. Samraoui note que les officiels en Algérie «observent le silence sur cette affaire (...) et chargent les honorables correspondants d´apporter leur secours à Hasseni». Aussi, Mohamed Samraoui affirme: «Ni les menaces ni les intimidations ne perturberont ma quête de justice et de vérité.» Il ajoute que «Hasseni n´échappera pas à la justice.» Pour autant il précise que s´il (Mohamed Ziane Hasseni qu’il considère comme étant le même Rachid Hassani) n´avait rien à se reprocher, «il n´aurait jamais détalé comme un lièvre pour fuir les caméras» (... Le sulfureux Samraoui considère la thèse du «sosie» dans cette affaire comme «une blague». Et à propos de Aboud Hicham, il dit: «Ce pseudo opposant dont je ne cite même pas le nom ne m´inspire que mépris, avanie et dégoût.» Samraoui ironise sur sa déclaration selon laquelle les photos parues dans Mediapart et FR3 ne «représentaient pas la même personne». Et à Samraoui de défier Hicham Aboud qu’il qualifie de «journaleux de service», en lui demandant de dire quel est le nom de cette personne ou, mieux encore, que cette personne se manifeste pour lever le doute. «A ce moment, j´accepterai volontiers d´être considéré comme un menteur», dit Samraoui. En tout état de cause, le silence des autorités algériennes qui avaient tablé sur la libération du diplomate avant la fin du mois d’août, semble donner une autre tournure à cette affaire qui va déteindre, à n’en point douter, sur les relations algéro-françaises. Amine Makri


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