La sentence divine est tombée, hier matin, à 6h45. Le Tout-Puissant a décidé de rappeler auprès de Son Vaste Paradis, Mohamed-Salah Bourreni à la fleur d’âge après une vie professionnelle des plus riches. À 48 ans, Zahir Benmostepha est parti, laissant derrière lui un parcours que rares sont les journalistes de la nouvelle génération post-indépendance en possèdent.
Un malaise cardio-vasculaire, ce mal qui ronge les journalistes algériens, selon les dernières études, vient d’endeuiller la famille Bourreni, en particulier, et tous ceux qui ont connu et côtoyé le défunt. Son père, sa femme, sa sœur et ses trois enfants ne peuvent qu’être fiers de leur Zahir qui porte bien son pseudo. Sa réussite professionnelle est un cas d’école à Constantine, en particulier, et dans les annales de la presse écrite algérienne, en général.
Il y a à peine une année, Zahir Benmostefa nous a rejoints au quotidien Liberté pour étoffer notre équipe rédactionnelle. Il fut d’un grand apport pour le journal qui se voit, ainsi, renforcé d’une plume exceptionnelle, à défaut de dire d’un talent.
D’une grande culture, polyvalent et muni d’un sens aigu d’analyse, Zahir Benmostepha offrira à nos lecteurs, depuis, et chaque matin, un nouveau regard sur l’actualité politique nationale. Ses éditos furent une rupture avec d’autres styles usuels apportant, ainsi, la preuve que la presse écrite peut être aussi un espace de créativité.
La carrière de Mohamed-Salah Bourreni, bien que courte en nombre d’années, est l’une des plus riches en réalisations. Mieux, son CV, ramené à son jeune âge, est des plus étoffés sur la place constantinoise, pour ne se limiter qu’à sa ville natale et localité de sa résidence.
Mohamed-Salah Bourreni, avant de nous rejoindre, fera ses armes dans la presse de proximité dont il est l’un des principaux artisans. Après un remarquable passage au quotidien régional constantinois El-Acil, il sera l’un des principaux architectes de la réussite du Quotidien d’Oran dans la région est du pays. En une année, ce dernier s’imposera dans le Vieux-Rocher parmi les plus grands tirages. Mohamed-Salah fut, aussi, un véritable manager en menant à bien ses missions dans la gestion des ressources humaines et la diffusion. Malgré son jeune âge, Zahir Benmostepha sera témoin des moments forts vécus par la presse post-1990. Au défi du pluralisme, s’ajoutera l’engagement pour la défense de la République et, enfin, le défi du professionnalisme.
Hier, à l’heure de la prière d’El-Asr, ils étaient nombreux à venir au cimetière central de Constantine accompagner le fils de “Sidi Mabrouk Inférieur” à sa dernière demeure. La flamme continuera à illuminer le Vieux- Rocher. Ses 3 enfants, à l’instar de Aoautef, qui est en train de passer les épreuves du baccalauréat, continueront la marche vers… l’excellence déjà ouverte par Mohamed Salah.
Mohamed-Salah Bourreni est parti rejoindre notre Créateur. En attendant de le rejoindre, quand le Tout-Puissant le décidera, ses amis et collègues au quotidien Liberté garderont intacte l’image de… Zahir Benmostefa, le cas d’école !
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Posté Le : 09/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mourad KEZZAR
Source : www.liberte-algerie.com