Mohamed Saïd : « Nous aurions préféré que les élections soient reportées » Les candidats du PLJ prêtent serment

Les candidats tête de liste du parti PLJ (Parti de la Liberté et de la Justice) ont prêté serment, hier, à Alger. Une trentaine de listes électorales, seulement ont été choisies à l'occasion des prochaines élections législatives, constituées en grande partie de femmes jeunes. « Cette cérémonie de serment est une tradition que nous voulons instaurer dans le paysage politique, afin de rendre à la fonction de député son importance dans l'action politique. Une fonction qui a été dévalorisée, délaissée, souillée par certaines pratiques politiques, dont sont responsables en grande partie, les formations politiques », estime dans son allocution d'ouverture, Mohamed Saïd, président du PLJ, qui déplore le peu de temps accordé à son parti pour préparer sa campagne électorale. « Nous n'avons que très peu de temps pour expliquer aux citoyens l'enjeu capital de ces élections, les convaincre que le boycott n'est pas une solution. Car voter, c'est d'abord juger une politique et ensuite, exprimer une réalité pour être partie prenante dans l'avenir de notre pays. Si les citoyens jugent que la politique exercée et les partis politiques ont échoué, il faut le dire », explique-t-il. S'il y a abstention, estime-t-il, la faute incombe donc aux partis politiques et les actions politiques qui manquent de crédibilité. « Pour sortir de cette spirale d'abstention, il faut de nouveaux visages et de nouveaux programmes qui soient crédibles », affirme-t-il. Nous aurions voulu, confie-t-il, qu'on nous accorde plus de temps, que les élections soient reportées d'au moins six mois pour mieux nous préparer. « Mais nos sollicitations sont restées sans suite. Nous sommes donc allés à une vitesse qu'on nous a imposée. Notre parti est né le 26 février et la date limite de dépôt pour les élections était fixée le 26 mars ! C'est pour cette raison que le PLJ a décidé volontairement de réduire le nombre des wilayas concernées par la participation. C'est pour minimiser les risques qui pourraient survenir dans le tri des candidats à la future APN », conclut-il. Par ailleurs, pour ne pas être dépassé par le temps, le premier responsable du PLJ a sommé les candidats à ne pas se limiter aux week-ends lors de la campagne électorale. « Il faut être présent dans le plus de wilayas possible et exploiter les réseaux sociaux Internet pour toucher le plus de personnes possible », assure-t-il.