Mohamed Saïd claque la porte FRONT POUR LA SAUVEGARDE DE LA DEMOCRATIE

Le Front pour la sauvegarde de la démocratie, coalition créée au lendemain des élections législatives du 10 mai dernier par 16 partis politiques pour dénoncer la fraude électorale, n'a pas survécu.
Trois mois après, les membres de ce front se sont dispersés et ne se rencontrent plus. Le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) de Mohamed Saïd a décidé de claquer la porte.
Le PLJ considère que l'initiative de créer un Parlement parallèle est «inefficace» et critique le maintien des députés des partis membres de la coalition.
Non convaincu par les arguments de ses anciens partenaires, le PLJ a cessé de participer aux réunions du groupe depuis près de trois mois. Seulement, les membres de la coalition ne se réunissent plus depuis plusieurs semaines. Ce qui signifie la disparition naturelle de ce Front, annoncé en grande pompe au lendemain des élections législatives.
Les partis qui le constituent semblent être dépassés par les problèmes internes et les dissensions qui y sont nées depuis. C'est le cas du Front national algérien (FNA) dont les neufs députés se sont démarqués de la participation de leur parti à ce conglomérat.
Joint au téléphone, le président de ce parti, Moussa Touati, donne l'impression de ne pas être intéressé par cette initiative dont l'échec était prévisible dès le départ. «Je suis pris par les problèmes internes», a-t-il déclaré, dénonçant «ceux qui nous ont paralysés et ceux qui ont priorisé l'intérêt personnel au détriment de l'intérêt collectif» qui ont cassé le front de l'intérieur. M.Touati accuse, en fait, le pouvoir d'avoir infiltré le mouvement en y plaçant des opportunistes. «Ils n'ont pas l'esprit de militantisme», a-t-il encore déploré.
Ces partis dont certains sont plongés dans des crises internes s'attellent actuellement à la préparation des élections locales du 29 novembre prochain.