60 jours après le dépôt de la
demande de sa déclaration constitutive au ministère de l'Intérieur, le Parti de
la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd n'a reçu aucune notification
à propos de son agrément. Si, au regard de la loi sur les partis politiques, le
parti est agréé de fait, à défaut d'un rejet officiel, les choses se passent
bien autrement sur le terrain.
Dans un communiqué adressé hier à
notre rédaction, le président du PLJ, Mohamed Said, explique que «trois jours
avant l'expiration du délai (le dépôt du dossier a eu lieu le 19 mai 2009,
ndlr), la direction générale des Libertés publiques et des Affaires juridiques
nous a fait part de son besoin de «plus de temps» afin d'achever l'étude
complète du dossier». Le communiqué rappelle que la loi organique sur les
partis politiques impose à l'administration de publier la déclaration au
journal Officiel, ou de notifier le rejet par décision motivée dans les 60
jours qui suivent le dépôt du dossier. «Il est clair, ajoute le concerné, que
cette prorogation n'est pas conforme à la même loi organique, qui stipule dans
les articles 14, 15, 17, et 18 qu' «en l'absence d'une décision de rejet, et à
défaut de publication dans le délai prévu par la présente loi (60 jours), les
membres fondateurs sont habilités à poursuivre leurs activités... pour la
réunion des conditions nécessaires à la tenue du congrès constitutif du parti
dans un délai d'un an». Les membres fondateurs du PLJ ont convenu de «prendre
acte du besoin du ministère d'un délai supplémentaire (qui n'a pas été précisé,
ndlr) pour finaliser sa réponse». Par ailleurs, ils invitent «les partisans et
les militants à renforcer leurs rangs en attendant le lancement de la campagne
de leur structuration», ajoute le communiqué.
Pour avoir fait preuve de
«réalisme et d'esprit de responsabilité» en acceptant de patienter encore pour
ce délai supplémentaire demandé par l'administration, le président du PLJ ne
veut pas que cette attitude soit assimilée à «comme une caution à une attitude
non-conforme à la loi».
«Une nouvelle occasion se
présente aujourd'hui au ministère de l'Intérieur pour donner au discours
officiel développé depuis une décennie sur l'Etat de droit, la bonne
gouvernance et le respect du multipartisme», ajoute le communiqué. «La
redynamisation requise de la vie politique pour mettre fin à la violence
terroriste, au malaise social, à l'impunité et à la corruption passe
nécessairement par l'exercice, effectif et sans entraves, des libertés
individuelles et collectives, qui constituent le socle de tout régime
démocratique pluraliste émanant de la volonté populaire», conclut le communiqué
du PLJ.
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Posté Le : 21/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com