Algérie

Mohamed Saïd à propos de la gestion opaque de l'ANEP Actualité : les autres articles



«Le ministère de la Communication mène sa propre enquête»Le ministère de la Communication «enquête» sur un certain nombre de scandales liés à la gestion des deniers publics par l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP).C'est ce qu'a affirmé, hier, lors d'un point de presse, Mohand Oussaïd Belaïd, ministre de la Communication, en réponse à une question posée au sujet de la publication par El Watan d'un dossier sur le monopole qu'exerce cette agence sur la publicité institutionnelle.
«Au ministère de la Communication, ce sont des enquêtes discrètes que nous menons. Nous prendrons, par la suite, les décisions qui s'imposeront», soutient Mohand Oussaïd. «Certaines informations doivent être traitées avec beaucoup de recul car, explique-t-il, il y a peut-être une part de vérité, mais dans ce qui est rapporté, il y a aussi beaucoup d'intox.» Il a indiqué, à ce propos, que le ministère de la Communication a tout un plan d'actions qui ne se résume pas uniquement à la publicité institutionnelle. «Il faut aller vers la moralisation de la gestion publique de manière générale», s'est-il prononcé, faisant assurément référence à la gestion du secteur de la presse en Algérie.
Evoquant le rôle et le poids de l'ANEP sur la scène médiatique nationale, le ministre de la Communication a indiqué que l'agence étatique couvre actuellement une proportion de 2/3 du marché publicitaire en Algérie. «Dans le secteur de la presse écrite, 34% dumarché de la pub échappe à l'ANEP et va au secteur privé», dira-t-il, précisant que sur les 66% de parts de marché détenus par l'agence, 22% des recettes publicitaires vont aux titres publiques (El Moudjahid, Djoumhouria, EChaâb') et que le reste, soit 78%, bénéficie à un grand nombre de titres privés. Des titres souvent à faible tirage, bénéficiant de largesses en matière de financement et d'impression, en violation des règles du marché.


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