Algérie

Mohamed Saïd à Alger : La commission de surveillance de l'élection composée de personnes «versées dans la fraude»


Le candidat à la présidentielle d'avril 2009, M. Mohamed Saïd, a adressé jeudi à la salle Atlas (Alger) un «message d'espoir» aux jeunes, les invitant à croire au changement. «Il est nécessaire de redonner espoir aux jeunes et de s'intéresser à leurs préoccupations», a souligné M. Mohamed Saïd lors d'un meeting auquel un grand nombre de jeunes ont assisté, appelant ces derniers à s'organiser pour mener une «lutte de longue haleine en vue du changement».

Relevant que le lancement de la campagne présidentielle «coïncide avec la Fête de la victoire et le recouvrement de l'Algérie, après une guerre sanglante, de sa souveraineté nationale», le candidat a appelé les jeunes et le peuple algériens à tirer des leçons de cet événement et à croire au changement. «La volonté est ce qu'il y a de plus important, la liberté ne peut que s'arracher et on reconnaît les hommes à leurs positions», a estimé M. Mohamed Saïd en évoquant les leçons à tirer de la célébration du 19 mars (Fête de la victoire). «Il faut être fier de l'histoire de l'Algérie qui doit être considérée comme une source d'enseignement incitant au changement», a-t-il poursuivi.

«Il n'y a pas lieu de désespérer car l'Algérie peut prendre en charge tous ses enfants», a assuré le candidat pour qui la jeunesse est «le principal capital de toute entreprise de développement». Dans ce contexte, il a déploré le fait que «la mer emporte» une partie des jeunes, en allusion au phénomène des «harraga», et que les stupéfiants «en emportent une autre» partie, alors que d'autres jeunes, a-t-il dit, «sont rongés par le désespoir», citant l'exemple de ceux qui «se donnent la mort en se faisant exploser».

Par ailleurs, M. Mohamed Saïd a relevé que «la campagne électorale a débuté d'une manière donnant l'impression que les dés son jetés, comme s'il s'agissait d'une tentative de préparer l'opinion publique à un résultat connu avant même la tenue du vote», ajoutant que les médias «sont mobilisés dans un sens unique». Dans ce contexte, il a estimé que la commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle «a été mise en place par une seule partie», et qu'elle est composée de personnes «versées dans la fraude», relevant également que «les précédentes semaines ont vu apparaître des affiches avant même le début de la campagne électorale. «Ceux qui tentent de distiller l'idée que les dés sont jetés veulent assassiner l'espoir et ancrer le désespoir dans l'esprit des jeunes», selon M. Mohamed Saïd, pour qui «ceux qui tentent de nous faire croire que le résultat est connu d'avance ne tolèrent aucun changement, la pérennisation de la situation actuelle étant à leur avantage». «Ce qui m'importe, ce n'est pas le résultat de cette échéance électorale mais le message à transmettre aux Algériens, leur dire que le changement est possible et qu'il y aura toujours de l'espoir grâce à la résistance des Hommes», a affirmé M. Mohamed Saïd.

Le candidat a également évoqué le phénomène de la corruption indiquant que «ce fléau a fait que la majorité du peuple vit dans la pauvreté et le désespoir en dépit des revenus importants générés par le pétrole et le gaz, gaspillés dans des cérémonies protocolaires», a-t-il indiqué. «Plus grave que la corruption», selon le candidat, «est le régionalisme qui ébranle l'unité nationale» ainsi que la «bureaucratie». M. Mohamed Saïd a promis que si le peuple votait pour lui, il mettrait en oeuvre la «démocratie véritable» en mettant à contribution le peuple dans la prise de décision et en changeant le régime de présidentiel à parlementaire qui est, a-t-il estimé, «le meilleur régime pour la phase transitoire que vit l'Algérie actuellement». Il a également promis de mettre en oeuvre la justice sociale et de réhabiliter la classe moyenne, afin de «préserver l'équilibre et la stabilité de la société».






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