Algérie

Mohamed Merah, une enfance violente et sans repères



Mohamed Merah, une enfance violente et sans repères
[image] Violences physiques sur sa mère, fugues, placement en foyers: Mohamed Merah, le jihadiste qui a abattu en mars trois militaires et quatre Français de confession juive, a vécu une enfance perturbée, selon des pièces du dossier d'instruction révélées mardi par Le Monde. Né en 1988, Mohamed Merah semble souffrir très jeune de l'absence de son père algérien, qui quitte très tôt le domicile familial, prenant tout au long de son enfance pour modèle masculin son grand frère Abdelkader, aujourd'hui seul mis en examen et écroué dans l'enquête sur les tueries de Toulouse et Montauban. En 2000, Mohamed Merah est en sixième, où il récolte des résultats plutôt bons, selon Le Monde qui publie des extraits de rapports scolaires et des services sociaux. Son comportement, en revanche, est "trop souvent inadmissible", juge une assistante sociale. Mohamed "aimerait que sa mère puisse lui consacrer plus de temps et d'attention, (mais) il pense qu'(elle) est trop occupée par Abdelkader pour s'occuper de lui". Deux ans plus tard, sa mère Zoulikha Aziri confie aux services sociaux, qui suivent très tôt la famille, son impuissance face à un enfant violent. "Il me frappait, me mordait, vidait tout le frigo par terre, cassait tout (...) Je ne peux pas lui parler méchamment, sinon il s'échappe ou alors il m'insulte devant tout le monde, et j'ai honte", déclare Mme Aziri à une psychologue. Mohamed Merah est placé d'urgence en foyer, une solution qui n'en sera pas une. "Il injurie, insulte les filles (...) qui nous demandent de les protéger et de fermer leur chambre à clef", selon le chef de service du foyer. "Chaque jour, nous devons intervenir pour une dégradation, un vol, un conflit, une agression dont Mohamed est l'auteur." Au collège, une directrice le décrira comme un élève "particulièrement doué", qui "risque de se transformer en adolescent dangereux au vu de ses capacités intellectuelles". L'adolescent multiplie les menaces de suicide et les fugues qui le conduisent chez sa mère dont il revient "soit par les services de police, soit par ses propres moyens". Les sursis aux condamnations cumulées dans sa jeunesse tombent à sa majorité avec une nouvelle condamnation, cette fois pour avoir bousculé et volé une dame. Mohamed Merah a été abattu le 22 mars par la police lors de l'assaut de l'appartement où il était retranché. Il avait auparavant assassiné sept personnes, dont trois enfants, à Toulouse et Montauban (sud-ouest de la France).




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