Algérie

Mohamed Merah : sa dépouille arrivera aujourd'hui en Algérie



Lyon
De notre correspondant En dehors de l'organisation du transfert de la dépouille, on apprenait hier que la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) avait refusé le renouvellement des écoutes téléphoniques de la mère de Mohamed Merah, après trois mois de surveillance, en l'absence de résultats probants. Une demande d'écoute de la ligne téléphonique de la mère de Mohamed Merah avait été acceptée par la Commission, pour une durée de trois mois, après qu'il eut été entendu sur ses voyages en Afghanistan et au Pakistan par l'antenne toulousaine de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en novembre 2011. Mais ces surveillances techniques n'avaient rien apporté d'intéressant ni d'important. L'écoute du téléphone de la mère de Mohamed Merah avait donc cessé, tandis que celui qui allait devenir le tueur au scooter ne disposait d'aucune ligne, fixe ou mobile. Cette information relançait la question de savoir ce qui avait cloché dans le suivi de l'homme qui a fini par passer à  l'acte sans que les structures antiterroristes n'aient rien vu. Une question parmi d'autres sur l'affaire Merah, dont on se demandait, hier, qui a bien pu envoyer la vidéo des crimes à  Al Jazeera et s'il n'avait pas un complice.   La famille de Merah, selon l'AFP, semblait divisée sur ce qui aurait été la volonté du meurtrier et sur le lieu de son inhumation. Mohamed Merah est né en France et il n'a, en dehors de séjours épisodiques, pour ainsi dire jamais vécu dans le pays d'origine de sa famille. Sa mère aurait craint qu'à Toulouse, où il a toujours vécu, que sa tombe ne soit saccagée. Son père, Mohamed Benalel Merah, qui se défend des accusations d'avoir négligé ses enfants et assure que son fils était attaché à  lui, a fait entendre une voix décisive quand il a annoncé avoir décidé d'enterrer son fils en Algérie. Le choix a été fait dès mardi dernier. La dépouille de Mohamed Merah est attendue aujourd'hui en début d'après-midi à  Alger sur un vol d'Air Algérie en provenance de France, selon un membre de sa famille à  Alger.
Confirmation en a été faite hier autant en Algérie qu'au consulat d'Algérie de Toulouse. La mère et la sœur du défunt l'accompagneront depuis l'aéroport de cette ville, dans un vol régulier. Merah est suspecté d'avoir tué sept personnes dans le sud-ouest de la France avant d'être abattu par la police il y a une semaine. L'AFP, avide de détails, explique que le «corps sera lavé selon le rite musulman avant d'être transféré en Algérie», a précisé la même source. «La tradition musulmane exige qu'un corps soit lavé, rituellement, avant l'inhumation.» Voilà  des détails pour ceux qui veulent insister sur la religion du terroriste qui avait défrayé la chronique. En facilitant l'inhumation en Algérie, le pouvoir français fait coup double. D'abord, il marque le fait que le «tueur» était bien franco-algérien, et même plutôt algérien, puisqu'il est enterré dans son pays, dans la région de Médéa, à  Essouagui, d'où est originaire la famille Merah. Deuxième bon coup pour les autorités françaises, la tombe de Merah ne pourra pas servir en France de lieu de pèlerinage, alors que la moindre manifestation de compassion pour Mohamed Merah a été sévèrement interdite en France.
A Toulouse, Abdellatif Mellouki, responsable du Conseil du culte musulman (CRCM) de Midi-Pyrénées, avait déclaré hier que la mise en bière se ferait dans la journée, après sa sortie de l'Institut médico-légal (de Toulouse).
 


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