Algérie

Mohamed Meliani : une perle qui brille loin des yeux


Mohamed Meliani : une perle qui brille loin des yeux
Qui dit le football algérien, dit Lalmas, Assad, Madjer... Aussi Meftah, Badji, Bourahli et autres. Ceux-là sont gravés dans nos mémoires et le resteront à jamais. Un réservoir inépuisable que l'Algérie n'a jamais cessé de produire, celle des figures marquantes du sport le plus populaire du monde.
Ils sont innombrables, ceux qui ont marqué le football national par leurs talents et leur magie sur le rectangle vert. Parfois, il y a quelque part, de petits génies qui ne manquent pas de qualités mais ils sont malheureusement loin des caméras et restent méconnus par le monde du football professionnel. L'Algérie profonde a été toujours une source de création, une source de production. Dans la profondeur de ce grand pays, on fait la découverte de choses, de phénomènes extraordinaires mais aussi de personnes. C'est comme ça. C'est Algérien. L'histoire que nous racontons aujourd'hui a commencé en été en Algérie, un certain 22 juin 1990. Un enfant venait de voir le jour dans la belle ville de Khemis Miliana. Sa venue était accueillie chaleureusement, mais personne ne savait encore ce qu'il y aurait derrière cet ange. Ce don qu'il possédait. Personne n'a deviné ce que Dieu a offert à Moulay Mohamed. Les années passaient et à 6 ans, Mohamed rejoint, comme tous les gamins de son âge, les bancs de l'école. Mais parallèlement, son penchant vers l'activité physique commence à surgir. Le sport pour lui est une passion, le football son amour. On commence déjà à voir les capacités de ce talentueux sportif, et on le met vite en rails. A neuf ans, l'enfant fait un pas en avant et rejoint l'équipe locale de Khemis Miliana (SKAF). Ici, il va passer quelques années dans les catégories école, minime et la première année en cadet. Ensuite, il était temps pour lui d'aller voir ailleurs. C'est l'instinct de celui qui rêve d'être grand, celui qui voit loin. En effet, la prochaine étape le conduira à Chlef où Mohamed Moulay rejoint l'ASO pour la deuxième année en catégorie cadette. Cette dernière expérience ne va pas durer longtemps, puisqu'il va revenir dans sa ville natale et vers son tout premier club, le SKAF. Le temps passe et le talent de Mohamed commence à donner des éclats. «Sa place n'est pas là», disait-on. Une saison et voilà que l'enfant de Khemis Miliana qui quitte la ville. Sa nouvelle destination ' Elle est juste à côté. La Tunisie. En classe junior, le joueur qui commence à mûrir, passe un test chez la formation de l'US Monastir. Ce n'était pas aussi facile de rejoindre cette équipe qui était en deuxième division et bien placée pour jouer le titre. La qualité du jeune algérien n'a pas laissé indifférent les membres du staff technique de la formation tunisienne. Ses pieds lui apportent le bonheur. Il est pris par le club. C'est un nouvel épisode dans la vie du joueur, aussi bien familialement que sur le plan professionnel. Mohamed Moulay avait le c'ur qui bat la chamade. Il est impatient de commencer la saison et contribuer à la montée de l'USM. Et voilà, le début de la préparation sous les couleurs du nouveau team. Jour après jour, alors que tout allait bien, la vie en Tunisie prend un nouveau tournant. En octobre 2011, le pays limitrophe a vu le déclenchement de la Révolution du jasmin qui s'est répercutée sur toutes les institutions et les milieux professionnels. Le sport n'en était pas épargné. Le pays est désormais paralysé par ces événements qui mettent à l'arrêt toutes les activités sportives y compris le football. Par conséquent, le néo Monasterien dut quitter le pays. Il est revenu en Algérie pour passer une année à la formation d'Oued Fedha (ORBOF) dans la division «régionale Une». Un court passage dans cette équipe, car l'année suivante, c'est à Dar El Beida (CRBDD) que Moulay réussit un test de recrutement. Aujourd'hui, le talent de l'ailier droit a amplement progressé et avec sa nouvelle formation, il réalise de bons résultats en inter-ligue et espère rejoindre la Ligue deux d'ici la fin de l'exercice en cours. A Dar El Beida, le petit garçon a grandi, et ses capacités attirent les amoureux de la balle ronde qui font la découverte d'un joueur qu'on va surnommer «Djabou». Polyvalent, jouant des deux pieds, avec un fascinant pied gauche accentué d'une belle frappe, il maîtrise le jeu de tête. Sa vitesse de dribble et efficacité devant les buts font de lui un joueur complet. Des qualités qui ont fait de ce gnome, le chouchou des supporters de CRBDD. Le joueur a relevé tous les défis. Bien qu'il soit mis sur le banc de touche par son entraîneur pour des raisons extra sportives, Mohamed Moulay confirme ce dont il est capable, à chaque fois qu'il rentre comme remplaçant. En dix matchs joués comme remplaçant, où il s'est contenté de quelques minutes, il a pu inscrire sept buts, que même des titulaires de ce même poste n'ont pas pu faire. Quand on a parlé à «Djabou» sur son avenir et l'éventualité de rejoindre une équipe de l'élite, on a senti une certaine amertume dans sa voix, car lui n'est pas ce genre de joueur qui se «transfert» par les coups de files. «Moi je sais bien ce que je vaux sur le terrain. Mes capacités sont mon porte-parole. C'est vrai que le coup de pousse ça joue, mais moi je ne fais confiance qu'en mes pieds», nous a-t-il dit. Le jeune de 22 ans continue de jouer avec son club en division inférieure, mais, et comme nous disaient ses amis : «Sa place n'est pas ici. Elle est ailleurs».
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