Algérie

Mohamed Lamine l'a déclaré sur Nessma TV - El Hadj M'hamed El Anka : un artiste «hors pair»



Il a souligné que le regretté s'est illustré par des œuvres hors du commun qui lui ont permis de graver son nom à  jamais dans la mémoire des jeunes amateurs de ce genre musical. Grâce à  sa voix exceptionnelle et son rôle dans l'enrichissement de la chanson chaâbi, le «Cardinal», comme on le surnomme, a réussi à  conquérir le public et les amateurs du chaâbi tant au niveau national que maghrébin, à  un moment où la présence des médias n'était pourtant pas importante, selon Mohamed Lamine. La voix de cet artiste demeurera toujours vivace dans l'esprit des jeunes, poursuit-il, en relevant, à  cet égard, les œuvres de l'écrivain algérien Sadek Aïssat qui exhalent une profonde admiration pour le virtuose de la chanson chaâbi, notamment ses deux recueils «Diar El Kaf» et «Sennet leklab»,  qui traduisent l'attachement des jeunes algériens au répertoire d'El Anka.  Il souligne que le chaâbi ne date pas des années 1950, mais remonte au XVIe siècle, précisant qu'il s'agit là, d'un pan de l'histoire de cette musique qui a été négligé par les auteurs et les historiens spécialisés dans ce genre musical. Mettant l'accent sur la passion que vouent les familles algériennes à  la chanson chaâbi qui, de par sa morale, a toujours imprimé les fêtes notamment de mariage et de circoncision, l'intervenant a fait observer qu'El Anka a puisé les paroles de ses chansons de son vécu au quartier populaire de la Casbah. Né le 20 août 1907, El Hadj M'hamed El Anka, de son vrai nom Mohamed Aït Ouarab Idir, a grandi au sein d'une famille pauvre. A l'âge de cinq ans, il rejoint l'école coranique avant de poursuivre sa scolarité à  l'école française qu'il a rejoint en 1914. Le «Cardinal» était fasciné par Hadj Nadhor avec qui il animait des soirées dans les cafés de la Casbah. C'est Hadj Nadhor, d'ailleurs, qui l'a encouragé à  adhérer à  une troupe artistique dans la Casbah à  l'âge de 18 ans.  Le maître de la chanson chaâbi a adhéré à  l'orchestre andalou dirigé, alors, par Hadj Nadhor, une opportunité inouïe qui lui permettra de perfectionner son talent et de prendre le dessus sur ses pairs grâce à  sa volonté d'apprendre la qcida et sa maîtrise de la mesure. Son répertoire est également riche en chants religieux, notamment les fameux «Ya ahl el Hawa», «Raht Msellem», «Ya sahib el ghamama» et autres chants dédiés au prophôte (QSSSL). Le nom de celui qui a consacré sa vie à  la chanson chaâbi demeurera gravé à  jamais dans les annales de l'art.  Il a souligné, par ailleurs, la nécessité de développer et de promouvoir  la musique en Algérie afin de lui conférer une dimension universelle et de la préserver de la déperdition en s'appuyant sur des bases scientifiques  universelles.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)