Algérie

Mohamed-lamine Belhanachi. PDG d?ECOREP



« Nos huit filiales sont privatisables » L?Entreprise de construction et de réparation navale (ECOREP) a été créée en 1979 par décret et sous la tutelle du ministère de l?Agriculture et de la Pêche. Elle avait pour missions la construction, la réparation et l?approvisionnement du marché algérien en équipements de pêche. Toutefois, cette entreprise a connu des difficultés à partir de 1993 et s?est arrêtée définitivement en 1998 sur décision de dissolution du Conseil national des participations de l?Etat (CNPE). En 2003, grâce aux efforts du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, le Dr Smaïl Mimoune, qui a ?uvré, selon son PDG, Mohamed-Lamine Belhanachi, pour l?assainissement et la restructuration de l?entreprise, le dossier a été alors présenté par la SGP EQUIPAG, dont dépend ECOREP, devant le CNPE, et un accord a été conclu pour le redémarrage et l?autonomie de l?entreprise. Après un arrêt de cinq ans, comment votre entreprise a pu redémarrer ? Après l?autonomie dont elle a bénéficié en 2003, l?entreprise a bénéficié de quelques avantages financiers non négligeables. ECOREP a bénéficié d?un crédit de 280 millions de dinars accordé par la BNA pour la dette fiscale et parafiscale et de 200 millions de dinars attribués par le Fonds national du développement de la pêche pour le redémarrage de la construction navale. Entre-temps, il a été procédé à l?effacement total de l?endettement bancaire qui était de 1,7 milliard de dinars. En 2004, elle a même engagé des bénéfices. Notre activité globale en 2004 a tourné autour de 430 millions de dinars. Quelle est la part du marché de l?entreprise ? Nous sommes actuellement le plus grand constructeur naval en Algérie et nous employons 530 travailleurs. La part du marché, nous l?estimons entre 60% et 70% par rapport aux constructeurs nationaux. Nous avons certes beaucoup de constructeurs privés, et cela nous réjouit puisque cela créera une émulation et une concurrence qui seront certainement au profit des utilisateurs et investisseurs. Puisque nous serons obligés de donner une qualité meilleure pour maintenir la part du marché des uns et des autres. Nous contribuons pour une bonne part à la fourniture du marché, surtout en ce qui concerne la pêche artisanale, puisque nous livrons en moyenne, par type de bateau de 10 m de long, entre 30 et 40 embarcations par an. Pour ce qui est des petits bateaux artisanaux individuels utilisés pour les plages d?échouage, nous avons de petites barques de 4,8 m de long avec un moteur de 30 chevaux au prix de 350 000 DA l?unité. Nous livrons entre 250 et 300 embarcations de ce type par an. Concrètement, votre entreprise est-elle concernée par la privatisation ? Toutes les entreprises publiques sont concernées par la privatisation soit par l?ouverture du capital par cessions aux travailleurs, soit par une privatisation totale ou partielle. ECOREP compte au total huit filiales qui sont toutes privatisables. Il s?agit de quatre filiales pour la construction navale implantées dans les régions de Jijel, Khemisti, Bouharoun et Beni Saf et de quatre autres pour la réparation se trouvant à Annaba, Skikda, Mostaganem et Ghazaouet. Y a-t-il des acquéreurs qui se sont manifestés déjà ? Nous avons beaucoup de gens qui s?intéressent à la construction navale en Algérie et qui se sont rapprochés de nous. Ces gens ont été mis en contact avec la SGP EQUIPAG qui est en charge du dossier de la privatisation. Celle-ci leur a donné toutes les orientations possibles pour participer soit à l?ouverture du capital, soit au rachat partiel ou total des filiales ECOREP. A ce titre, des entreprises méditerranéennes, notamment espagnoles, françaises, portugaises et italiennes, ont manifesté leur intérêt. De plus, il y a de gros constructeurs turcs qui envisagent de s?implanter en Algérie et éventuellement d?entrer en contact avec ECOREP. Toutefois, la SGP n?a pas encore lancé les appels d?offre. Elle se penche actuellement sur la préparation des évaluations et des cahiers des charges.


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