Algérie

Mohamed Laksaci rassure



Mohamed Laksaci rassure
Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci a reconnu, hier, lors de la présentation des tendances financières et monétaires de l'Algérie pour 2013, que l'évolution de la balance extérieure courante a confirmé « la vulnérabilité de la balance des paiements extérieurs à toute contre-performance des exportations des hydrocarbures » et au regard aussi de la hausse des importations, notamment aux deuxième et troisième trimestres.Après le choc externe de 2009, où le baril avait affiché 62,3 dollars suivi d'une viabilité renforcée en 2012, avec 111,5 dollars le baril, l'année 2013 se caractérise par « un léger excédent de la balance extérieure courante avec un prix de 109,55 dollars le baril ». Ainsi, sous l'effet d'un fort recul des quantités d'hydrocarbures exportées (-7,37%), les exportations se sont contractées, en valeur, de 10,27% par rapport à 2012, s'établissant à 63,33 milliards de dollars en 2013 contre 70,58 milliards en 2012. Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles se sont stabilisées à 1,1 milliard de dollars. Ce manque à gagner au plan des recettes est encore aggravé par une tendance à la hausse (6,9%) des importations (55,13 milliards de dollars) même si ce sont les biens d'équipement qui tiennent la première place. Ainsi, selon le rapport, la balance des paiements extérieurs globale a clôturé, en 2013, avec un excédent de 0,13 milliard de dollars soit un quasi-équilibre après les importants excédents de 2012 avec un montant de 12,06 milliards de dollars et 20,14 milliards en 2011. Les réserves de change, note encore le rapport, atteignent, pour leur part, 194,012 milliards de dollars à fin décembre, contre 190,661 milliards en 2012. M. Laksaci souligne la poursuite, en 2013, de la gestion prudente des réserves par la Banque d'Algérie, grâce à « un suivi et une gestion rigoureuse du risque ». Il explique aussi que si la progression des réserves a été faible, en 2011 et 2012, « la position extérieure nette de l'Algérie demeure solide ». Elle est appuyée par un niveau historiquement bas de l'endettement avec 3,396 milliards de dollars en 2013 contre 3,676 milliards en 2012. Pour ce qui est du financement de l'économie, le gouverneur a rassuré que « l'Algérie n'a pas besoin de recourir à l'épargne étrangère ». D'ailleurs, l'année écoulée marque un effort exceptionnel de financement reconnu par les banquiers eux-mêmes. Les crédits à l'économie ont enregistré une croissance substantielle de plus de 20%. Leur montant a été de 5154,24 milliards de dollars en 2013, contre 4287,64 milliards en 2012. Le secteur privé se taille une bonne part. Le crédit aux ménages est aussi en hausse, tiré par le crédit immobilier.« Moderniser » la centrale des risquesA cet effet, et pour répondre à la demande qui sera générée par le retour du crédit à la consommation, la Banque d'Algérie s'attelle à « moderniser » la centrale des risques, dira Laksaci, qui a appelé les banques à utiliser « le potentiel bancaire qui est important », aidées en cela par un contexte favorable avec le recul de l'inflation qui atteint 3,26 en 2013 et qui favorise la collecte de l'épargne. Il s'agit de mettre en place un plan de financement qui « évacue durablement tout recours à l'endettement externe ». « Nous avons de grandes marges de man?uvre pour l'allocation des ressources », dit-il, insistant sur l'octroi de « crédits sains ». D'ailleurs, les banques seront appelées à partir du mois d'octobre 2014 à appliquer de nouvelles règles prudentielles, selon M. Laksaci, qui a parlé de mesures prises, dans ce sens, lors de la dernière réunion du Conseil du crédit et de la monnaie.




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