Algérie

Mohamed Khouchène. Généraliste : « Dans les années 1980, l'Algérie était une référence »



« Je veux casser ce tabou. Tout le monde pense qu'on est les mieux payés. C'est vrai en France, où le médecin est le deuxième fonctionnaire le mieux payé. Nous sommes censés être l'élite du pays, mais en Algérie, nous arrivons à peine à boucler le mois ! Il faut que les gens cessent de penser que nous vivons dans le luxe ! » Mohamed Khouchène, la cinquantaine, avoue : il gagne 42 000 DA. Après une carrière de 20 ans, dont 16 passés au service des urgences, à l'hôpital Parnet de Hussein Dey, en tant que médecin généraliste, Mohamed est depuis deux ans responsable du centre de santé Bouchaoui Marine. Après une longue carrière, il stagne à 42 000 DA. « Autrefois, médecin était synonyme de noblesse, mais aujourd'hui, je déconseille fortement à mon fils de faiare des études de médecine ! Il me reproche d'être médecin ! » Des regrets ' Oui. D'avoir choisi ce métier et les études les plus longues.Jamais il n'aurait pensé un jour être aussi mal perçu et tabassé par les forces de l'ordre pour avoir réclamé ses droits. « Ce qui s'est passé mercredi dernier est un scandale ! Les policiers m'ont contrôlé au début de l'avenue Pasteur ; lorsqu'ils se sont assurés que j'étais médecin, ils m'en ont interdit l'accès. Après tout ce que nous avons donné pour cette patrie, c'est honteux ! », témoigne-t-il, de la colère dans la voix.Mohamed fait allusion à la décennie noire passée au service des urgences : « A plusieurs reprises, j'ai été frappé et agressé par les accompagnateurs de malades ou de blessés. J'étais à la fois psychologue, diplomate' Rares sont les malades qui font preuve de compréhension. Nous sommes des êtres humains, pas des robots. A l'époque, il n'y avait pas d'agents de sécurité pour nous protéger et Dieu sait combien de médecins ont risqué leur vie. Pour tout ça, nous n'avons jamais été payés en conséquence ! » Pour le docteur, si les grévistes n'obtiennent pas gain de cause, c'est parce que l'Etat veut « casser la santé publique » et faire partir les médecins. « C'est du mépris, de la hogra, de la haine qu'on subit au quotidien. » Pour preuve, il cite les travaux faits dans son établissement : « Ils ont tout refait du sol au plafond, mais jamais ils n'ont pensé aux médecins. Aucune formation ni même une augmentation de salaire. Nous stagnons au même niveau depuis des années. Il n'y a aucune évolution, alors que notre métier nécessite des recherches ! »Sa carrière, il la compare à celle d'un zawali. Surtout que les généralistes n'ont pas le droit d'exercer la médecine à titre privé. « Dans les années 1980, lorsque j'étais étudiant, les Tunisiens, les Marocains et les Libyens se bousculaient pour étudier en Algérie, se souvient-il. Nous étions une référence. Aujourd'hui, nous sommes devenus les derniers' »  publicité publicité  Hebdos & Services Hebdos Carnet de route logo quotidien Histoire Fait du jour Mode Supplément économie Supplément Histoire Aéronautique Supplément immobilier Portrait Médias Arts et Lettres sciences Santé France-Actu Multimédia Automobile Air du temps Cinéma Environnement Services Archives > Qui sommes-nous ' > Contacts > Annonceurs > Mentions légales > Crédits > Accessibilité > Editions locales Choisissez une région : Régions Tlemcen Info Alger Info Oran Info Constantine Info Kabylie info Annaba Info Setif-info Djelfa Info Tipaza Info Béjaïa Info Jijel info Mascara info Biskra Info Batna Tiaret info Chlef Info Mostaganem Info Bel Abbès Info Skikda info Blida Info Ouargla Info Chroniques d'El Watan Choisissez une chronique : Balises Vu à la télé Dans la lucarne Fronton Abecedarius Point Zéro La chronique de Ali El Kenz Repères   Infos récentes : | 17 fév | 16 fév | 15 fév | 14 fév | 13 fév | 12 fév | 11 fév | Haut de page |A propos d'El Watan| Contacts| Annonceurs| Mentions légales| Crédits| Plan du site| Droits réservés © El Watan 2007 _uacct = "UA-1844281-1"; urchinTracker();


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