Algérie

Mohamed Kali. Journaliste



« L?écriture romanesque, une autre dimension de nous-mêmes... »  Avec Mémoires nomades, vous vous essayez au roman, un autre exercice de style par rapport aux ouvrages précédents...  Les premiers livres ne manquaient pas d?un travail au niveau de l?écriture. C?est vrai, Mémoires nomades est un acte cursif littéraire. Une première ?uvre de fiction. Cela m?ouvert m?a ouvert l?appétit.  Une écriture différente...  Dans le roman, on est plus dans l?émotif, l?imaginaire... Alors que dans l?essai, on est beaucoup plus dans la raison, l?analyse, la synthèse... Quoiqu?on puise les exemples de la réalité qu?on essaie de transcender.  L?histoire de Mémoires nomades se situe dans les années 1950. Il y a juste la magie et la fantaisie de la fiction qui la rendent digeste. Justement, pourquoi un tel titre, Mémoires nomades ?  C?est une mémoire de nomade. Et aussi, des mémoires qui nomadisent. D?un lieu à un autre et d?une époque à une autre.  Comment s?est opéré le passage de l?écriture journalistique à celle didactique, littéraire... ?  D?abord, je suis journaliste. Un moment donné, on se sent un peu à l?étroit dans le cadre des 2500 et 3500 signes qui ne suffisent plus pour exprimer, expliquer et dire les choses. Et puis, l?impératif est là. C?est l?information l?essentiel et il faut aller vite. Donc, on commence à écrire des essais pour expliquer les choses plus en détail, plus longuement. Et puis, à un certain moment, ni la raison ni l?analyse ne suffisent plus à expliquer autre chose. Alors, on passe à la fiction et au romanesque. C?est une autre dimension de nous-mêmes et des autres qu?on essaie de traduire.  Vous avez la fibre pluridisciplinaire...  Bien sûr qu?on est tenté de toucher à énormément de choses et puis on se concentre sur l?activité que l?on peut réussir le mieux. Une fois, c?est un essai, une autre fois un roman, la prochaine fois ce sera des nouvelles.  Vous avez un livre en chantier...  Je viens de terminer un ouvrage consacré à la ville de Béni Saf. J?estime ceux qui écrivent sur nos villes et nos villages d?Algérie. Ce sont essentiellement des pied-noirs. Mais la jeunesse risque de prendre pour vérité ce qui est dit. Ce qui est retracé en général par les pieds-noirs, pas tous, c?est beaucoup plus des ouvrages à la gloire de l?Algérie française. Je me suis dit pourquoi ne pas relater l?histoire de Beni Saf qui est une ville très singulière du Nord de l?Algérie. Aussi, j?ai voulu essayer d?apporter ma touche à une mémoire « bénisafienne ». Ce livre, je l?ai fait à partir d?archives de la commune de Beni Saf et de Mokda El Hadid, une compagnie française. Car Beni Saf est une ville minière et portuaire.  Comment trouvez-vous le temps pour écrire ?  Avec l?âge, on se réveille plus tôt que les autres. C?est très tôt, le matin, à 5h. Quand, c?est calme. C?est le meilleur moment pour écrire.  Une manie, un tic ou toc, pour écrire...  C?est peu avouable ce que j?ai à côté, quand j?écris.(Rires)


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