Mohamed Kadi et Moêz Bennacir condamnés à six mois de prison avec sursis

Mohamed Kadi et Moêz Bennacir, les deux activistes du mouvement Barakat ont été condamnés, hier, à six mois de prison avec sursis, par le tribunal de Sidi M'hamed.Selon le collectif d'avocats, leurs clients «ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et ont été libérés en fin de matinée». Les avocats vont faire appel de ce verdict et ils ont un délai de dix jours, selon la réglementation. Le collectif a également émis le souhait que «les magistrats de la Cour suprême apprécieront à leur juste dimension les faits et prononceront leur relaxation».Dimanche dernier, le parquet d'Alger avait requis contre les deux prévenus une peine d'une année de prison ferme pour «attroupement non armé qui peut troubler l'ordre public». M. Kadi, présenté par des médias comme militant de l'association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), et le jeune Tunisien, Moêz Bennacir, présenté aussi comme «employé d'une société d'édition tunisienne», ont été arrêtés en avril, lors d'une manifestation contre le 4e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, à l'appel du mouvement Barakat, à Alger.Le Tunisien, âgé de 26 ans et arrêté à la place Maurice-Audin, est natif de Sfax. Il serait entré il y a deux mois en Algérie et travaille clandestinement à Béjaïa dans une maison d'édition. Notons que ces deux jeunes ont été soutenus par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme nationales et internationales, qui ont appelé à leur libération. Des associations tunisiennes se sont également mobilisées pour la libération des deux accusés.