Algérie

Mohamed Hadj-Djilani l'a affirmé au forum de RAJ.. Le FFS promet «une forte campagne de boycott»


«Nous allons mener une campagne de terrain à travers des rencontres et des sorties de proximité, nous allons distribuer des déclarations, des tracts appelant les algériens au boycott actif».Premier parti à avoir annoncé le boycott de l'élection présidentielle du 18 avril, le FFS compte descendre sur le terrain pour mobiliser les algériennes et les algériens à bouder les urnes. Meetings, tracts, sorties de proximité, le plus vieux parti de l'opposition va mobiliser ses militants, sa direction nationale, ses élus locaux et ses parlementaires pour faire entendre sa voix. En somme, c'est la grande artillerie qui sera mise en marche, d'après les propos de Mohamed Hadj-Djilani, tenus hier au forum de l'association Rassemblement action jeunesse (RAJ), à Alger. Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), insistant sur la nécessité de boycotter ce qu'il qualifie de «pièce théâtrale» du 18 avril, affirme que le parti a mis en place un plan. «Nous allons mener une campagne de terrain à travers des rencontres et des sorties de proximité, nous allons distribuer des déclarations, des tracts appelant les algériens au boycott actif», a-t-il déclaré. Pour cela, il promet «une campagne forte», qui impliquera l'ensemble des militants et des cadres de la direction nationale. Même «les députés et les élus seront mobilisés sur le terrain», a fait savoir Hadj-Djilani, ajoutant que le mot d'ordre ne se limitera pas seulement à l'appel au boycott, mais aussi à la remobilisation des citoyens « pour la reconstruction du consensus national et populaire, seule alternative à la crise que vit le pays, l'élection d'une Assemblée constituante et l'instauration de la IIe République». Le premier secrétaire national du FFS appelle «à la solidarité des algériennes et des algériens pour imposer le changement». Quant à de probables alliances avec des partis qui boudent le scrutin, Hadj-Djilani l'exclue catégoriquement, soutenant : « notre alliance est avec le peuple». Indirectement et d'une pierre deux coups, le même orateur critiquera les autres partis de l'opposition et candidat indépendants qui ont décidé de participer, et répliquera à ceux qui imputent au parti la politique de la chaise vide. «Est-ce que la participation est une solution '», se demande-t-il, avant de répondre : «tous les indices plaident en faveur d'une victoire du candidat du régime, et nous sommes devant des élections tranchées d'avance». «Allons-nous participer à cette pièce théâtrale ' Non !», appuie l'invité du forum, pour qui «le FFS ne cautionnera jamais des élections qui consacrent le statu quo». Le parti ne présentera pas de candidat, et ne soutiendra aucun des candidats déclarés. Ces derniers «ne contribueront qu'à donner une vitrine faussement démocratique, à une échéance tranchée d'avance pour le candidat du régime », assène Mohamed Hadj-Djilani, invitant le peuple «à être vigilent». Analysant la situation politique à la veille du scrutin, le premier secrétaire national du parti cher à feu Hocine Aït Ahmed, fera remarquer qu'«à trois mois du vote, il est clair que les conditions de déroulement d'élections libres et transparentes ne sont pas réunies ». Non sans se demander ironiquement, «quel intérêt auront ces élections, si elles ne sont pas accompagnées de la liberté d'expression, des droits, de la liberté de la presse et de la justice'». Pour lui, « en Algérie, les échéances se succèdent et se ressemblent», et «le régime ne fait qu'obéir à des occasions imposées par des dates, sans se soucier de la réalité quotidienne des citoyens». Par ailleurs, interrogé sur ce qui se passe à l'intérieur du parti, avec une polémique autour de son maintien «anti-statutaire » en poste, Mohamed Hadj-Djilani se montre confiant. «Il n'y a aucun conflit au FFS», affirme-t-il, défiant ses adversaires par la force des statuts et du règlement : «Le FFS a un règlement intérieur, un statut et des instances élues. Tout le monde doit s'y soumettre».
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