Algérie

Mohamed Hadj Djilani : «Agir pour l'ouverture du champ politique gangréné par la pollution du débat politique»



Le premier secrétaire national du Front de forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, à réitéré, hier, à Tizi Ouzou, l'engagement du plus vieux parti de l'opposition, à agir pour l'ouverture du champ politique, gangréné, a-t-il dit, par la multiplication de groupuscules qui poussent à la pollution du champ politique. «Notre action sera constante et sans faille pour arracher les libertés syndicales spoliées par des organisations étatiques à la solde des tenants du pouvoir», a indiqué Mohamed Hadj Djilani.S'exprimant à l'ouverture des travaux de la session extraordinaire du Conseil fédéral élargi de Tizi Ouzou, le premier secrétaire national du FFS a rappelé que l'action du parti sera constante et sans faille pour arracher les libertés syndicales spoliées par des organisations étatiques à la solde des tenants du pouvoir. «Le plan d'action du secrétariat national qui vient d'être adopté à l'unanimité par le conseil national rappelle notre engagement à demeurer aux côtés des forces vives de la société», a-t-il fait observer. Notre pays, a-t-il poursuivi, fait face à l'un des moments les plus décisifs de son histoire. Le pays traverse une crise multidimensionnelle, politique économique, sociale, culturelle et environnementale. Insistant sur la nécessité de réhabiliter l'action politique dans une société qui sera en mesure de prendre la responsabilité de construire l'avenir de l'Algérie avec des bases démocratiques. Nous avons, a encore ajouté Hadj Djilani, appelé le 1er novembre dernier toutes les forces sociales et politiques pour préserver l'Etat social en opposition à l'Etat libéral que le régime est en train d'imposer au peuple algérien. Fin décembre dernier, nous avons appelé les acteurs politiques et la société civile à se déterminer à l'avenir par rapport aux deux lignes, la ligne libérale autoritaire ou la ligne de l'Etat social. Sur le plan politique, a-t-il estimé encore, il y a un problème de légitimité des institutions qui ne date pas d'aujourd'hui. «Le peuple algérien post-indépendance n'a pas exercé librement son droit à l'autodétermination. Les élections n'ont jamais permis l'émergence d'institutions réellement démocratiques, représentatives de la population», a-t-il dit. Evoquant le projet de loi portant règlement intérieur de l'Assemblée populaire nationale (APN), ajourné après des débats houleux, lors de sa présentation, la semaine dernière, le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition estime que les amendements proposés «piétinent la liberté d'expression» et «étouffent toutes les voix» qui lui sont discordantes. «Le pouvoir qui a fait du parlement une chambre d'enregistrement est en passe de le transformer en une caserne», observe encore Hadj Djilani. Ce projet de règlement intérieur, a-t-il considéré, est une autre régression en termes de liberté de l'action parlementaire. «Au lieu de donner plus de prérogatives aux députés pour exercer leur pouvoir de contrôle sur le gouvernement et instaurer la séparation du pouvoir législatif du pouvoir exécutif, ce projet de règlement intérieur propose plusieurs articles verrouillant la libre expression des députés lors des séances plénières et excluant la langue amazighe des travaux de l'Assemblée en violation de la Constitution», note le premier secrétaire national du FFS.


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